Sénégal. La situation au Sénégal revient à la normale

La situation revient à la normale au Sénégal après des émeutes qui avaient éclaté dans le pays le 1er juin, le jour où l’opposant Ousmane Sonko avait appelé ses adeptes à sortir dans la rue.
ADS
C’est ce qu’a annoncé le ministre sénégalais de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome.
Selon ses informations l’intensité des protestations est en baisse. Depuis le début des émeutes, 500 hommes ont été interpellés. "Certains parmi eux appartiennent à des formations politiques mais la majorité n'ont pas d'appartenance partisane", a-t-il déclaré relayé par le site Seneweb.
Des altercations ont également eu lieu à Dakar le 3 juin causant un mort et portant à seize le nombre total de décès dans les émeutes. Cependant, les autorités constatent un "retour à la normale dans le pays", soulignant que "beaucoup d’activités ont repris hier soir et ce dimanche matin avec la fin de l’interdiction de la circulation des motocyclettes".
Toutefois les militaires continuent de patrouiller les rues de Dakar, notamment des centres commerciaux et des stations-services. L’accès à Internet est limité et les réseaux sociaux restent bloqués.
Le ministre de l’Intérieur a aussi affirmé que le Sénégal avait fait l'objet d'attaques "de forces occultes". "Il y a de l'influence étrangère et c'est le pays qui est attaqué", a-t-il dit. "Des installations vitales pour le fonctionnement du pays" ont été prises pour cible pour provoquer "un chaos", a-t-il poursuivi, citant notamment une usine de production d'eau.
Le tribunal pénal de Dakar a condamné jeudi Ousmane Sonko, 48 ans, président du parti d'opposition Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef). Selon l'accusation, le politicien se serait livré à des actes sexuels avec Adji Sarr, une jeune employée d'un salon de massage âgée de moins de 21 ans au moment des faits. Toutefois, le tribunal a rejeté les accusations de viol et de menaces de mort qui pesaient sur M. Sonko.
Dès l'annonce du verdict, des violences dans les rues de la ville ont commencé à se propager. Des groupes de jeunes ont commencé à vandaliser les infrastructures de la ville, à mettre le feu à des pneus et à bloquer la circulation dans les rues.
Ousmane Sonko a également été condamné en mai dernier à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre. Ces condamnations le privent du droit de participer à l’élection présidentielle en février 2024, ce qu’il avait pourtant prévu de faire.
TASS
ADS
Lire aussi : L'opposant sénégalais Ousmane Sonko suspend sa grève de la faim
ADS
ADS