RDC. La ville stratégique de Sake est tombée entre les mains des rebelles du M23

cameroun24.net Samedi le 25 Janvier 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont occupé la ville stratégique de Sake située dans le Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), informe le site congolais Actualité.



"Les rebelles contrôlent Sake", a noté un journaliste présent sur les lieux, ajoutant que les combats se poursuivaient ce samedi "autour de la cité". "Les FARDC [forces armées de la RDC], avec l’appui des patriotes wazalendo résistent malgré les attaques des rebelles du M23", a-t-il indiqué au média. Les réfugiés continuent de quitter la ville qui compte plus de 20.000 habitants.

Les rebelles ont lancé une nouvelle offensive sur Sake il y a une vingtaine de jours. La ville est située sur la route la reliant au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma. La distance entre les deux localités est de 27 km et il n’y a aucune autre commune importante sur cette route.

Des casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) et des forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) sont déployés dans la région de Sake aux côtés des unités régulières.

Le Mouvement du 23 mars a été formé en 2012 par des déserteurs des forces armées congolaises. Ses détachements, formés majoritairement de Tutsis, ont lancé une offensive dans l'est de la RDC en janvier 2021, avant de s’emparer de plusieurs villes et de plus de cent villages dans le Nord-Kivu. Les autorités de la RDC accusent le Rwanda voisin de soutenir les rebelles.

La RDC demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU
 

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé une réunion d'urgence ouverte du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en matière de sécurité dans la province congolaise du Nord-Kivu. C'est ce qu'a déclaré Thérèse Kayikwamba, ministre des Affaires étrangères de la RDC.

"La RDC sollicite une session publique d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU en raison de l'aggravation de la situation au Nord-Kivu", a-t-elle écrit sur le réseau social X. "Le gouvernement congolais souligne que cette crise dans l'est est avant tout le fruit de l'inaction decisive du Conseil, malgré l'internationalisation du conflit et les preuves claires de la présence rwandaise sur le sol congolais". Mme Kayikwamba a ajouté qu'elle se trouvait actuellement à New York dans l'attente d'une réponse du Conseil de sécurité.

La situation dans le Nord-Kivu s'est détériorée ces dernières semaines avec l'avancée des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) vers son chef-lieu, Goma. Les rebelles sont maintenant à 20 kilomètres de Goma, qui compte 2 millions d'habitants. Selon la radio congolaise Okapi, un climat de panique règne dans la ville. Les hôpitaux ne parviennent pas à faire face à l'afflux de blessés en provenance des zones où se déroulent les combats entre les rebelles et les troupes régulières.

DCK

 

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