Emeutes Bamenda. Le Canada pourrait suivre l’exemple américain
Une parlementaire pousse le Premier ministre canadien à l’action. mais ce dernier n’a toujours pas répondu favorablement à cette demande.
Après les Etats-Unis le Canada va-t-il demander des comptes au Cameroun pour la gestion des émeutes de Bamenda et de Buea ? Ils sont nombreux qui n’en doutent pas. Sauf que pour l’instant, le gouvernement canadien n’a encore rien dit sur cette question. Ce qui pourrait changer dans les prochains jours.
En fait, le 29 novembre, une parlementaire a adressé une correspondance de trois pages à Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, dans laquelle elle appelle le locataire de Wellington street à Otawa à prendre position contre les violences exercées par le gouvernement camerounais contre les émeutiers anglophones à Bamenda et à Buea. La même lettre a atterri sur la table de Stéphane Dion, le ministre des affaires étrangères, et de René Cremenese, le haut commissaire du Canada au Cameroun.
L’auteure de cette correspondance demande en réalité trois choses aux autorités de son pays. Tout d’abord, elle invite Justin Trudeau à appeler publiquement les autorités camerounaises à respecter les droits de l’homme. Une demande qu’on retrouve déjà dans le communiqué du bureau des affaires publiques de la Maison blanche.
Elle exhorte ensuite à Justin Trudeau de suivre attentivement l’évolution de la situation à Bamenda et Buea et de partager les conclusions avec les Canadiens.
Enfin, elle souhaite que le Canada s’engage à aider le Cameroun à respecter les droits de l’homme dans un partenariat bilatéral.
En attendant la réponse du gouvernement canadien, les Camerounais apprécient diversement cette demande. Un journaliste s’étonne d’un tel zèle pour un pays (qui a, comme le Cameroun, l’anglais et le français comme langues officielles) qui a aussi des problèmes avec ses locuteurs anglophones.
D’autres Camerounais se réjouissent par contre de voir le Canada demander des comptes au gouvernement camerounais pour sa gestion violente des émeutes à Bamenda et Buea.