Cameroun - Communication. Le Conseil national de la Communication vent debout contre les discours de haine frappe plusieurs média
La 38e session ordinaire du CNC s'est achevé le 2 juin dernier par la distribution de sanctions à plusieurs média camerounais accusés d'entretenir les discours haineux.
Quatre organes de presse ont été suspendus par le CNC pour des périodes variées, alors qu'une radio a été définitivement fermée.
Le directeur des média du groupe l'Anecdote, Bruno Bidjang, qui présente Club d'Elites sur Vision 4 a été suspendu pour un mois pour défaut d'encadrement et de conduite professionnelle lors de l'émission "Club d'élites" du 16 avril 2023.
Dimanche dernier ce dernier qui n'a pas respecté la sanction a expliqué son attitude par l'absence de notification de sa sanction par le CNC.
En effet, "le CNC doit notifier la chaine qui doit par la suite adresser un courrier à son employé actant la suspension. Si cela n'est pas fait, le CNC peut suspendre la chaine elle même. Si la chaine ne se pli pas, le CNC saisi le ministère de la Communication qui a les moyens pour fermer la chaine", a confié un membre du gendarme de la communication à cameroun24.
C'est ce qui pourrait arriver à Voice Radio, dont le promoteur est Georges Gilbert Baongla, le fils putatif du Chef de l'Etat, qui écope d'une interdiction définitive d'activités.
Le journaliste Parfait Ayissi Etoa, qui présente "Espace miné" sur la chaîne Info TV, au aussi été frappé d'une suspension d'un mois pour défaut d'encadrement lors de l'émission "Espace miné" du 25 avril 2023.
Stanislas Désiré Tchoua, le directeur de publication de l'hebdomadaire "100SurHebdo" écope d'une suspension de trois mois suite à la publication d'une image à caractère obscène et choquant.
Le CNC a justifié toutes ces décisions dans un avis relatif à la lutte contre le discours de haine dans les médias.
Ce que est en phase avec les communiqués du Ministère de l'Administration Territoriale et du Secrétariat d'Etat en Charge de la Gendarmerie qui prônent désormais la tolérance zéro face aux discours haineux dont certains hommes politiques, universitaires et intellectuels ont fait leur fonds de commerce.
Didier Cebas K.