Sécurité. Le couvre-feu a été prorogé dans plusieurs communes en Martinique
Les autorités de la Martinique, département-région d'outre-mer (DROM) de France, ont prolongé le couvre-feu sur Fort-de-France et quatre communes jusqu’au 4 novembre en raison des tensions qui persistent sur l'île sur fond de manifestations contre la flambée des prix, fait savoir le service de presse de la préfecture.
"Suite aux nouveaux barrages érigés dans la nuit du 27 au 28 octobre et en raison des violences qui ont continué d’émailler le territoire martiniquais la semaine du 21 octobre", le préfet de la Martinique a décidé de prolonger le couvre-feu, indique le communiqué publié sur sa page Facebook*.
Ainsi, le couvre-feu qui expirait le 28 octobre a été prolongé jusqu'au 4 novembre, mais il sera en vigueur de minuit à 05h00 (contre 21h00 et 05h00 initialement) et ne s'appliquera qu'à cinq communes, dont le chef-lieu de la Martinique, Fort-de-France. "Cet allègement vise à faciliter l’action des forces de sécurité intérieure sur les sites les plus exposés au risque de barrages et de violences, sans pénaliser l’ensemble du territoire." L'interdiction d’acheter, de vendre et de transporter des combustibles, des produits pétroliers ainsi que des artifices et engins pyrotechniques reste en vigueur.
Le couvre-feu dans l’ensemble de l'île a été introduit le 11 octobre et les autorités ont interdit toute manifestation.
Des manifestations et piquets se tiennent en Martinique depuis la mi-septembre. Les habitants s’élèvent contre la vie chère sur l'île. Depuis le début des manifestations, 33 policiers et gendarmes ont été blessés et 70 personnes ont été interpellées, informe la préfecture. Les manifestants ont incendié au total 52 voitures et cambriolé 61 commerces. Selon les données de juillet de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), "le niveau de vie médian de la population martiniquaise est inférieur de 14% au niveau de vie médian national. En 2023 déjà, un rapport de l'Insee constatait que les produits alimentaires en Martinique étaient en moyenne 40% plus chers qu'en France métropolitaine.
AN
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