Cybersécutité. Les cyberattaques contre les institutions gouvernementales en hausse en Afrique

Le nombre de cyberattaques contre les institutions gouvernementales et financières en Afrique augmente, l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Algérie, l'Égypte et l'Éthiopie étant les leaders en matière de cybercriminalité.
C’est ce qu’on peut lire dans une étude de la société Positive Technologies, mise à la disposition de TASS.
Selon l'analyse, menée de 2023 à 2024, le nombre de cyberattaques au cours de cette période a augmenté dans tous les domaines, mais dans une plus grande mesure contre les institutions gouvernementales et financières (leur part s’élève à 29% et 22% du total). "Ils sont cibles de groupes de pirates organisés qui cherchent à obtenir des gains financiers et à faire de l'espionnage, ainsi que d'hacktivistes. Sur des sites douteux, plus de la moitié des bases de données relatives à cette région sont distribuées gratuitement, tandis que l'accès aux réseaux d'entreprises du continent peut être acheté pour une moyenne de 2.900 dollars", apprend-on.
D’après l'analyste Anastasia Bezborodko, les attaquants sont principalement attirés par les institutions gouvernementales au Nigeria (27%), en Algérie (17%), en Éthiopie (12%) et en Afrique du Sud (12%). "La part du secteur financier a également augmenté: elle est passée de 18% à 22% de toutes les attaques réussies. Sur le darknet, les publications liées au secteur public en Afrique visent généralement à donner des informations gratuitement (66%), tandis que celles liées à la finance visent à vendre des données et l'accès à ces données (64%)", a noté l'experte.
De plus, le secteur industriel souffre de la cybercriminalité: une cyberattaque réussie sur dix contre des organisations de la région vise l'industrie pour perturber les processus de production et voler des informations confidentielles. Selon l'étude, les attaquants sont également attirés par les grandes quantités de données personnelles et d'informations sur les paiements des utilisateurs.
L'Afrique du Sud (22%) et l'Égypte (13%) sont à l'origine d'une part importante des cyberattaques dans la région. Parallèlement, l'analyse des annonces sur les forums clandestins a montré que ces messages touchaient principalement l'Afrique du Sud (25%), le Nigeria (18%) et l'Algérie (13%). Les annonces les plus fréquentes sur le darknet contiennent des bases de données (61%), dont plus de la moitié (64%) sont données gratuitement.
DCK