Cameroun - Finance. La pression maintenu sur le gouvernement camerounais par le FMI sur la dette publique

cameroun24.net Jeudi le 30 Janvier 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’institution attire l’attention des autorités camerounaises sur les risques liés aux prêts non concessionnels.

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Le sujet, inclassable, a été de nouveau imposé dans l’actualité par le communiqué du dernier conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), qui tire, une fois de plus, l’alarme sur le rythme d’endettement, le stock et la structuration de la dette du Cameroun. Le FMI s’inquiète de la progression des prêts non concessionnels, de leurs coûts jugés élevés et des contraintes budgétaires qu’ils imposent à l’Etat.

Sur ce point, l’institution se montre constante. Dans son édition 2019 des perspectives économiques pour l’Afrique subsaharienne, le Fonds inscrit, au chapitre des fragilités majeures auxquelles sont désormais confrontées les économies africaines, « les vulnérabilités liées à la dette publique », qui « restent importantes ». Le FMI classe d’ailleurs le Cameroun parmi les pays qui « présentent un risque élevé de surendettement, aux côtés du Burundi, du Cap-Vert, de l’Éthiopie, du Ghana, de la République centrafricaine, de la Sierra Leone, du Tchad et de la Zambie.

« Certains facteurs de vulnérabilité ont trait à la composition de la dette publique. Les stocks de dette publique sont essentiellement d’origine commerciale et proviennent pour plus de la moitié de créanciers intérieurs pour environ 15 % d’euro-obligations », écrit le FMI. Avant d’ajouter : « la dette officielle bilatérale et multilatérale ne représentait qu’un quart environ du total de la dette publique en 2017, en net recul par rapport au début de la première décennie 2000. Le recours plus fréquent à la dette publique commerciale expose les bilans souverains à des risques accrus de refinancement et de change. En outre, l’augmentation de la dette contractée auprès de créanciers intérieurs pourrait avoir pour effet d’évincer les financements en faveur de projets du secteur privé ».

Exigence

Le FMI conseille aux gouvernements africains, de privilégier les prêts concessionnels – dont les maturités sont longues et les taux généralement plus faibles – pour le financement des projets d’infrastructures notamment.

Et les autorités camerounaises se montrent de plus en plus réceptives à cette option. D’autant d’ailleurs qu’il s’agit d’une des exigences macroéconomiques qu’elles ont acceptées dans le cadre du programme triennal conclu avec le FMI en 2017. Le 31 décembre 2018, lors de son adresse à la nation, le président de la République a ainsi instruit le gouvernement, de privilégier désormais les prêts concessionnels. « (…) nous nous sommes engagés à poursuivre la mise en œuvre de nos réformes structurelles, à maintenir notre équilibre budgétaire et à veiller à la soutenabilité de notre dette extérieure. C’est dans ce cadre que nous devrons assurer le financement de nos grands projets. Pour cela, il nous faudra désormais faire davantage appel aux institutions financières qui pratiquent des taux concessionnels plus accessibles », indiquait alors le président Paul Biya.

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