Le rappeur camerounais s'insurgent contre ceux qui attisent le tribalisme pour cogner les têtes des jeunes camerounais.

ADS

Le débat sur le boycott des artistes camerounais dans la diaspora refait surface après le crise post-électorale de 2018, qui a secoué les milieux socio-culturels camerounais.

Alors que certains attisent la fibre tribale pour justifier le boycott de certains artistes notamment Coco Argenté et Ben Decca, dont les tournées européennes ont été annulés; D'autres comme le rappeur Maahlox Le Viber, très suivi par la jeunesse, pensent que la contraire :

«Que oooohh le T R IBALISME est monté descendu
Parmi tout ces GROS ARTISTES qui parlent de T R IBALISME  là que celui qui  n’a jamais reçu un gros soutiens des « BAMILEKE » dans sa carrière pour devenir ce qu’il est aujourd’hui lève la main je vois
Moi je suis BAMILEKE mais quel RICHE BAMILEKE vas te dire qu’il m’a déjà soutenu un jour ?

Je n’ai pas honte de dire que ma carrière c’est faites grâce au soutiens des autres tribus même quand ça chauffait sur moi ce sont les autres tribus qui ce sont battu pour que je ne meurt pas de faim
Donc je ne pourrais jamais soutenir le T R IBALISME jamais
Quand vous partez prendre l’argent derrière derrière ce n’est pas Le T R IBALISME ( je m’adresse aux artistes qui veulent brandir le t r ibalisme aujourd’hui pour que les jeunes Camerounais s’e n tretuent )
Mais quand la BAS vous b o ycotte parce qu’ils vous accusent de rester muet face à la souffrance des Camerounais ( voila en fait la vrai raison ) ça devient que oooohh ce sont les bamileke ce sont des t r ibalistes
Cher artistes Arrêtez la S O RCELLERIE
j’ai déjà dis ma part», écrit l'auteur du titre à succès "ça sort comme ça sort".

En effet, force est de constater que les artistes comme Kareyce Fotso, Lady Ponce, Charlotte Dipanda, Longue Longue qui ont toujours pris position pour dénoncer les injustices au Cameroun ne sont jamais boycottés dans la diaspora.

Celles qui par le passé étaient boycottées comme la maman K-Tino, Mani Bella; qui elles aussi ont commencé à défendre les causes sociales en faveur des personnes défavorisées au Cameroun ne sont plus boycottées et font des tournées en Europe.

Selon les membres de la BAS, le boycott se poursuit pour les artistes qui sont restés sourds à leurs revendications.

Il s'agit purement et simplement d'un dictat selon leurs détracteurs. Les membres de la BAS étant en majorité des ressortissants de l'Ouest du Cameroun, les bamilékés sont accusés de boycotter les autres et laisser leurs frères prestés.

Faux, affirme l'activiste S. Tchoumbou qui rappelle que les chefs bamilékés ont été boycottés pour les mêmes raisons que les autres.

Au demeurant, à l'analyse de la sortie de l'artiste Maahlox, les artistes boycottés aujourd'hui devraient tout simplement faire comme les artistes K-Tino ou Mani Bella : Commencer aussi à dénoncer les maux qui minent le Cameroun pour ne plus voir leurs tournées en diaspora boycottées.

Viviane GEMELE

ADS