Tandis que les FAMa enregistrent des succès significatifs contre le terrorisme, Bamako répond du tac au tac à Washington sur la question des visas, dans un pays toujours en proie aux inondations.

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 Sur le front sécuritaire comme sur l'échiquier diplomatique, le Mali affiche une fermeté sans faille. Les dernières heures ont été marquées par une série de coups d'éclat des Forces Armées Maliennes (FAMa) contre les groupes terroristes, tandis que le gouvernement a opposé une réponse cinglante aux États-Unis dans un différend visaire, illustrant une nouvelle affirmation de sa souveraineté.

L'étau militaire se resserre sur les terroristes

Selon des informations rapportées par Malijet, les FAMa mènent une traque implacable. Près de la mythique Tombouctou, un véhicule utilisé par les jihadistes pour acheminer carburant et munitions a été localisé et détruit. Plus au sud, dans la zone de Léré, une opération offensive a abouti à la neutralisation d'un groupe de terroristes et à la saisie d'un arsenal.

Le plus retentissant est sans doute l'élimination, dans le sud-ouest du pays entre Sokolo et Farabugu, d'un chef de terrain notoire répondant au nom de N'Dour. Présenté par les forces de sécurité comme un cerveau derrière plusieurs attentats et attaques contre des civils, sa neutralisation porte un coup dur à la nébuleuse terroriste.

L'état-major général des FAMa a réaffirmé que ces opérations, aériennes et terrestres, se poursuivraient "sans interruption" sur l'ensemble du territoire pour "la destruction des groupes terroristes armés, où qu'ils se trouvent". Un engagement crucial dans ce conflit entamé en 2012, qui continue de peser lourdement sur la sécurité et le développement socio-économique du pays.

Une crise humanitaire en toile de fond

Cette offensive militaire se déploie dans un contexte humanitaire préoccupant. Le Mali subit en effet la fureur des éléments : des inondations persistantes depuis juin ont détruit plus de 1 200 habitations, provoqué la mort de 28 personnes et fait plus de 21 000 sinistrés. Face à cette catastrophe, le gouvernement distribue vivres et produits de première nécessité, une course contre la montre alors que les cours d'eau restent à un niveau critique.

Bamako répond à Washington : la réciprocité comme principe

Sur un autre front, celui de la diplomatie, Bamako a envoyé un message fort. En réaction à l'instauration par les États-Unis d'une caution obligatoire pouvant atteindre 10 000 dollars pour les visas maliens, le ministère des Affaires étrangères a brandi le principe de réciprocité.

"Le Mali décide d'instaurer un programme de visa identique", a-t-il annoncé, imposant désormais aux citoyens américains une caution de 2,8 à 5,6 millions de FCFA (5 000 à 10 000 dollars) pour se rendre sur son territoire. Une mesure perçue à Bamako comme une nécessaire réponse à une décision américaine "violant" les accords existants.

Entre la poursuite des combats, les défis humanitaires et les tensions diplomatiques, le Mali navigue dans des eaux complexes. Mais les récents développements démontrent la volonté des autorités de transition de ne plus plier, que ce soit face aux kalachnikovs dans le désert ou aux décisions unilatérales dans les capitales étrangères.
 

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Mali: Dual Military and Diplomatic Offensive in the Face of Adversity

As the Malian Army scores significant successes against terrorism, Bamako fires back at Washington in a visa dispute, while the country grapples with floods.

On both the security and diplomatic fronts, Mali is demonstrating unwavering firmness. Recent hours have seen a series of bold strikes by the Malian Armed Forces (FAMa) against terrorist groups, while the government issued a sharp response to the United States in a visa dispute, signaling a renewed assertion of its sovereignty.

The Military Noose Tightens on Terrorists

According to reports from Malijet, the FAMa are conducting a relentless manhunt. Near the legendary Timbuktu, a vehicle used by jihadists to transport fuel and ammunition was located and destroyed. Further south, in the Léré area, an offensive operation led to the neutralization of a terrorist group and the seizure of an arsenal.

The most resounding success is undoubtedly the elimination, in the southwest between Sokolo and Farabugu, of a notorious field commander known as N'Dour. Described by security forces as a mastermind behind several attacks and assaults on civilians, his neutralization deals a heavy blow to the terrorist network.

The FAMa general staff reaffirmed that these aerial and ground operations would continue "without interruption" across the national territory for "the destruction of armed terrorist groups, wherever they are." A crucial commitment in this conflict that began in 2012, which continues to weigh heavily on the country's security and socio-economic development.

A Humanitarian Crisis as a Backdrop

This military offensive is taking place against a worrying humanitarian backdrop. Mali is indeed suffering from the fury of the elements: persistent flooding since June has destroyed over 1,200 homes, killed 28 people, and affected more than 21,000 victims. In response to this disaster, the government is distributing food and essential supplies, a race against time as water levels in major rivers remain critical.

Bamako Fires Back at Washington: Reciprocity as a Principle

On another front, that of diplomacy, Bamako sent a strong message. In reaction to the US imposition of a mandatory visa bond of up to $10,000 for Malian applicants, the Ministry of Foreign Affairs invoked the principle of reciprocity.

"Mali has decided to implement an identical visa program," it announced, now requiring US citizens to pay a bond of 2.8 to 5.6 million CFA francs ($5,000 to $10,000) to enter its territory. A measure perceived in Bamako as a necessary response to an American decision that "violates" existing agreements.

Between ongoing combat, humanitarian challenges, and diplomatic tensions, Mali is navigating complex waters. But recent developments demonstrate the will of the transitional authorities not to yield, whether to Kalashnikovs in the desert or unilateral decisions in foreign capitals.
 

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Moussa Nassourou

 

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