Le ton est monté d’un cran dans la crise post-électorale qui secoue le Cameroun depuis la clôture du scrutin présidentiel de 2025.

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Dans une déclaration solennelle, Issa Tchiroma Bakary, candidat à la magistrature suprême, a affirmé qu’il n’acceptera pas les résultats entachés de fraude qui pourraient être proclamés par Elections Cameroon (Elecam) et le Conseil constitutionnel.

« En quelques heures, un mécanisme de falsification des résultats s’est mis en place », dénonce-t-il, accusant certains responsables administratifs d’avoir manipulé les procès-verbaux sortis des urnes.

Selon l’ancien ministre et président du Front National pour le Salut du Cameroun (FSNC), les procès-verbaux authentiques, signés et affichés dans les bureaux de vote, sont contradictoires avec ceux présentés par les services départementaux d’Elecam. Une situation qu’il qualifie de « scandaleuse et inacceptable ».

« Comment expliquer que des PV remis aux représentants des partis et affichés au bureau de vote diffèrent de ceux qui circulent ensuite dans les services administratifs ? Cette situation jette un trouble profond sur la légitimité du scrutin », a martelé le candidat.

“Une responsabilité historique” des institutions

Issa Tchiroma interpelle directement l’administration territoriale, Elecam, les magistrats des commissions départementales et le Conseil constitutionnel, qu’il accuse de porter une “responsabilité historique” dans la préservation de la confiance du peuple.

« Si des doutes pèsent sur l’intégrité d’un PV centralisateur, il est de votre devoir d’en instruire la vérification et de suspendre toute proclamation fondée sur des documents entachés de fraude. »

L’homme politique invite également les juges à s’interroger sur les écarts constatés entre les documents authentiques et ceux transmis par certaines autorités locales :

« Votre rôle n’est pas de protéger des procédures opaques, mais de garantir la voix souveraine du peuple. »

Un appel à la communauté internationale

Tchiroma sollicite la vigilance de la communauté internationale et des missions d’observation afin de prévenir une possible crise politique :

« Ne restez pas silencieux face aux signes manifestes de falsification. Votre présence est indispensable pour garantir que la volonté populaire soit respectée. »

Enfin, le candidat du FSNC appelle à une mobilisation citoyenne et pacifique de toutes les forces vives – partis, société civile, églises, syndicats et médias – pour défendre la transparence électorale et la souveraineté populaire.

« Vous pouvez retarder la reconnaissance de la vérité, vous ne pourrez pas l’effacer. Toute proclamation fondée sur des PV falsifiés ne saurait être reconnue par le peuple. »

Cette sortie d’Issa Tchiroma intervient dans un climat de méfiance généralisée autour du processus électoral. Le Conseil constitutionnel doit, dans les prochains jours, proclamer les résultats officiels, tandis que les observateurs appellent à la retenue et à la transparence.
 

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Cameroon 2025: Issa Tchiroma Says He Will Not Accept Election Results “Tainted by Fraud” from Elecam or the Constitutional Council

Cameroonian presidential candidate Issa Tchiroma Bakary has issued a stern warning, declaring that he will not recognize any results that come from fraudulent manipulations by Elections Cameroon (Elecam) or the Constitutional Council.

Tchiroma denounced what he called a “mechanism of falsification” that began just hours after the polls closed. According to him, authentic results signed and posted at polling stations differ from copies presented by Elecam’s local offices, casting serious doubt on the credibility of the process.

He appealed to judges, administrators, and international observers to uphold transparency and verify all conflicting documents before any proclamation of results.

“You can delay the recognition of truth, but you cannot erase it,” he declared, urging national unity and civic vigilance.

The statement raises the stakes ahead of the Constitutional Council’s official announcement and underscores deep political tensions in Cameroon’s post-election period.

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Ange NGO

 

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