C’est bien en marge de la cérémonie de lancement national de la 9 ème édition du mois camerounais de lutte contre les hépatites à l’hôpital régional d’Ebolowa (Hre), le ministre de la santé publique (Minsanté) a profité de sa présence à Ebolowa capitale régionale du Sud pour faire un tour inopiné nuitamment dans ce qui est qualifié d’hôpital porte étendard de la région en matière sanitaire pour faire un constat peu reluisant.

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Le Dr Malachie Manaouda Minsanté y est arrivé avec une escorte légère de ses collaborateurs. En se plaçant sur le prisme d’un visiteur inattendu, il a pu faire un constat de lui-même. Car, cet hôpital venait juste il y’a quelques semaines d’être au fait de l’actualité avec la confusion des corps à la morgue de cet hôpital. Les familles affolées ont signé l’indien pour qu’on exhume leurs dépouilles afin qu’elles aillent se reposer dans leurs familles respectives. Des cris de patients pour un l’accueil approximatif qui leur est réservé ne favorise pas leur rétablissement car, dit-on pas que la guérison est psychologique et débute par la qualité de l’accueil qui doit rassurer le malade. Pour ce que vivent les patients, le rançonnage a élu domicile dans cette institution sanitaire au-delà de la présence peu régulière de certains médecins spécialistes. Ces derniers vivent hors de la ville dont loin de l’hôpital et ne viennent qu’officier à certains moments.

Conséquence, vous pouvez chercher un spécialiste de ce côté pendant plusieurs jours sans en être capable de le rencontrer. Pourtant, la maladie elle n’attend pas et ne donne non plus  de rendez-vous. En plus de la vétusté qui hante cette formation sanitaire, celle-ci nécessite un coup de réhabilitation profonde qui doit débuter par une désinfection pour éliminer les parasites qui nuisent gravement les malades. Or, cet hôpital a tout un conseil de gestion qui est chapeauté par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine d’Ebolowa mais, il souffre bien et profondément. Le patron de la santé au Cameroun a fait un tour du propriétaire ce jour en vue de regarder l’état global. Pour Dr Manaouda Malachie, « je constate un hôpital qui n’est pas bien entretenu. Pas un système de supervision de nuit pour la coordination des soins par les médecins. Car, lorsqu’il y’a un cas dans la nuit qui nécessite une décision forte, il faut qu’il y ait qu’en même des médecins disponibles et prêts à intervenir. L’hôpital est vétuste, il va falloir très rapidement prendre une disposition pour qu’il puisse bénéficier  d’un crédit de réhabilitation car, il s’agit qu’en même d’un hôpital dans un chef lieu de région. Je suis déçu de ce que je viens de voir,  de l’état auquel l’Hre se trouve. Il est question qu’on s’y attèle très vite ce n’est pas à l’état actuel un hôpital qui est bien tenue ».  Quelques jours après le passage du Minsanté dans cette institution sanitaire et plusieurs autres du pays bien avant, un mouvement a été opéré à la tête des hôpitaux publics. Ainsi, Dr Jean Claude Abossolo qui officiait comme directeur dans cet hôpital a été appelé ailleurs. Lui qui a été installé le 30 mai 2012 par le gouverneur de la région du Sud de l’époque. En ce moment, les missions à lui assignées étaient de prendre l’hôpital en main. Mettre de l’ordre et de la discipline, l’éthique professionnelle, lutter contre la corruption et les comportements déviants. Il était question de relever le niveau de prestations, ce qui passe par une réconciliation avec les populations. Le bilan peut donc être tiré par chaque citoyen et à chaque poste de responsabilité en commençant par le président du conseil de gestion dudit établissement hospitalier aux agents en charge du service d’entretien, pour savoir qui a fait quoi c’est bien la préoccupation des citoyens et patients de cet hôpital. Mais ce qui faut retenir aussi que l’hôpital régional d’Ebolowa a été créé en 1962, il est évidemment sous le signe de l’usure du temps. Bâti sur 2.5 hectares avec ses 163 lits la vétusté et l’obsolescence de son plateau technique n’encouragent pas beaucoup les patients à y aller. Voilà un hôpital que le successeur trouve, il lui faudra s’armer de courant et de beaucoup d’imagination pour innover dans un contexte où les populations ne peuvent pas payer leurs soins à cause de leur faible pouvoir d’achat. Il est donc question d’une restauration des services et que les uns et les autres aient à nouveau l’esprit au service des malades.
 

Jacques Pierre SEH

 

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