C’est a l’issue de l’élection régionale qui s’est tenue le 27 novembre dernier au cabinet du gouverneur de la région du Sud par devant les responsables de l’instance faîtière du football camerounais, le président du comité régional des élections au sein de cette ligue et les différents électeurs.

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Les candidatures validées des treize membres dont par maître Dieudonné Happi, président du comité de normalisation et président de la commission électorale, les ont permis de prendre part au processus. Des tractations de coulisse ont permis à sauver le football dans la région en taisant les divergences comme le déclarait certains acteurs du football dans la région. Bien que parlant de la région du Sud dans le domaine du football masculin, c’est le département du Dja et Lobo qui conduira la barque les quatre années prochaines. Car, la présidente régionale de la ligue Céline Eko, comme son premier vice-président Ango Ango Jean Claude sont du moins de ce même département. Ils sont également parmi les délégués qui représenteront la région du Sud à l’instance nationale du football. En quelque sorte une rupture avec le département de la Mvila qui y a trôné pendant plusieurs mandatures. Pour Mbella Louis Marie magistrat,  président de la commission régionale des élections au sein de la ligue régionale de football du Sud, « tout s’est bien déroulé, chacun à son poste a obtenu le nombre plein de voix. Aucun incident n’a été observé et le consensus a primé. Nous sommes redevenus tous, les grands représentants du football de la région du Sud ». Pour Honoré Ze Akono président de Olympic Fc de Mvangan, «  le désir à toujours été que les véritables acteurs du football camerounais soient les maîtres de cette affaire. Le processus a été fait, il y a eu élection, le bureau régional est là et nous nous soumettons à sa sagesse pour faire avancer les choses. Le bilan est considéré comme positif, quand les clubs montent en région et en élite, ce qui suppose que le football vit et est organisé. Il était question également de promouvoir les infrastructures sportives, ce qui n’a pas été le cas. Le seul stade de Nko’ovos n’est pas digne pour la ville d’Ebolowa. C’est bien sur ces aspects que devra appuyer la nouvelle équipe en organisant un championnat digne, qui attire les mécènes en vue de la promotion des  jeunes footballeurs ». Il faut dire que la nouvelle équipe aura du pain sur la planche, la gestion de la dissidence qui pourra naitre lorsqu’on sait que le football n’a jamais été un cours d’eau tranquille. On ne perd rien à attendre avec la touche féminine qu’apportera Céline Eko Mendomo à la tête de cette ligue.

Jacques Pierre SEH   

Réaction
Céline Eko
Présidente élue de la ligue régionale de football du Sud.

Vous êtes nouvellement élue quelle promesse faites vous aux acteurs du football dans la région ?
Je dis merci d’abord à tous mes colistiers, ceux qui ont été élus avec moi-même, ceux qui ne l’ont pas été. C’est la grande famille du football, nous y restons tous. La promesse que je réitère ici est celle que j’ai faite il y’a plusieurs années à savoir, je ne suis pas un cheveu dans la soupe du milieu footballistique masculin tels que certains peuvent le prétendre.
 

C’est dire que vous avez des états de service à défendre dans l’arène du football au Cameroun ?
Très exactement. J’y suis depuis 1980 où j’étais secrétaire général du Canon sportif de Yaoundé, puis Pca du même club. Je suis actuellement présidente nationale du football féminin au Cameroun, représentant de l’Afrique centrale  à la Caf au niveau du football féminin. Pour ma région natale le Sud, c’est avec beaucoup de modestie que je parle, je suis fière d’avoir affilié la Colombe de Sangmélima qui est aujourd’hui en première division. Comme pour dire que, j’ai toujours œuvré pour la promotion du Sud. Avec cette élection, je me mets dans la continuité du travail que j’ai toujours eu à faire au milieu du sport et dans la grande famille du football.
 

Quelle peut être l’urgence dans votre feuille de route pour le football au Sud ?
Il faudra attendre le nouvel exécutif au sein de la Fecafoot. C’est bien à partir de là qu’une feuille de route sera donnée aux présidents des ligues régionales que ceux-ci devront appliquer conformément aux textes en vigueurs. Ainsi, l’urgence de notre action ne pourra être déterminée qu’à partir de cette feuille de route qui nous sera donnée.
 

Une femme au milieu des hommes dans le football masculin, comment adaptez-vous ?
Ce n’est pas une question d’adaptation. Si j’avais peur, je n’y serai pas depuis 1980 avec le Canon sportif de Yaoundé où j’ai été Sg, présidente par intérim pendant 06 mois, j’en ai été également Pca. J’y suis restée dans le conseil d’administration de ce club pendant 24 ans, la seule femme. Vous connaissez ce que j’ai fait au sein de ce club, et aujourd’hui depuis 7 ans ce qui je fais au sein du football féminin qui est en quelque sorte mon bébé. En fait, ce n’est pas un milieu qui m’est hostile mais, un milieu où je suis bien accueillie et ça se passe très, très bien.
 

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH

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