Cameroun - Agriculture. SUD,Ebolowa : L’usine des tracteurs de Ngalan en hibernation

cameroun24.net Vendredi le 24 Mai 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ce complexe industriel de Ngalan présente à ce jour un visage d’un environnement en ruine, aucune présence d’un employé et tout autre personnel annoncé. Seule la présence de 02 vigiles à l’entrée et la hauteur des herbes confirment que le visiteur ne s’est pas trompé de destination.

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Le complexe industriel de Ngalan dont les travaux ont débuté d’il y’a 9 ans n’affiche pas toujours fière allure. Les populations riveraines y fondaient beaucoup d’espoir quant à la transformation de leur environnement en pôle industriel, pour la création de leur bien-être que non. Les agriculteurs ordinaires pensaient bien mieux quant à la conversion de leur pénibilité à travers la mécanisation de leur travail. Une amorce en somme de l’agriculture de seconde génération annoncée par Paul Biya,  le 17 janvier 2011 à l’ouverture du comice agropastoral tenu à Ebolowa. Ménageant la monture, depuis le 20 avril 2009 à New-Delhi en Inde, où un accord de prêt fut signé pour une période de 20 ans dont 5 ans de grâce, en vue de la mise en place de 10.000 hectares de cultures mécanisées dont 5000 hectares pour le maïs et 5000 hectares pour le riz.

Ce faisant, la mise en œuvre de ces projets devrait contribuer à, « la consolidation de la sécurité alimentaire, à l’implantation d’une chaîne de montage de tracteurs et d’une unité de fabrication d’outils agricoles au Cameroun, et à la création de plusieurs emplois directs et indirects ». Ainsi, 1000 tracteurs ont été assemblés accompagnés d’outils spécifiques tels que, 25 moissonneuses batteuses, 100 égreneuses-dispatcheuses, des semoirs de divers calibres. Ces tracteurs ont été mis à la disposition des acteurs de terrains, révèlent nos sources via le Minader et le Minepat. Le 22 août 2012, sont arrivés sur le site de l’usine à Ngalan, les premiers containers chargés des composantes de la chaîne de montage de ladite usine. Il a fallu attendre plusieurs années pour trouver un entrepôt pour les tracteurs assemblés.

L’ancien site du comice était alors bien indiqué pour le stockage des tracteurs et autres accessoires assemblés par les techniciens indiens qui couraient dans les délais. Il était alors question de mettre à disposition aux acteurs du monde rural à titre gratuit ou onéreux moyennant un cahier de charge ces engins. Et à long terme, la fabrication des tracteurs « made in Cameroon » et la couverture du marché sous-régional Afrique centrale était alors envisagée. Aujourd’hui, le complexe industriel d’Ebolowa est bâti sur 10.8 hectares comprenant, une unité d’assemblage des tracteurs d’une capacité de 8 à 12 tracteurs par jour, un magasin de stockage d’une capacité de 600 tracteurs, un magasin de stockage d’outils agricoles et de pièces détachées, une unité de fabrication du matériel et équipement agricoles, un centre de formation d’une capacité de 50 places, une parcelle de démonstration, un bloc administratif, une cantine. Il présente à ce jour, un visage d’un environnement en ruine, aucune présence d’un employé et tout autre personnel annoncé. Seule la présence de 02 vigiles à l’entrée et la hauteur des herbes confirment  que le visiteur ne s’est pas trompé de destination.

Les tracteurs et équipements agricoles assemblés ont été mis à la disposition du Minader qui s’est chargé d’attribuer aux bénéficiaires selon un chemin propre dont les critères ne sont pas connus par les agriculteurs ordinaires on parle de cahier de charge. Et à ce jour, cette première vague des tracteurs assemblés à Ngalan a été distribuée, les derniers indiens qui s’y trouvaient pour les besoins de la cause sont rentrés. Dans les différents hangars, on n’aperçoit que les épaves de tracteurs, certains équipements agricoles abandonnés et des tas de ferrailles. Il est question de passer à une deuxième convention qui va prévoir, le montage  des engins plus lourds, des Bulldozers, des essoucheuses,  des engins qui peuvent travailler en zone forestière.
 

Jacques Pierre SEH

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