Cameroun - Société. SUD,Etat-civil : de nombreux citoyens sans existence

cameroun24.net Dimanche le 16 Juin 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Constat fait au cours de la réunion de sensibilisation y afférente qui s’est tenue le 13 juin dernier dans la salle des actes de la commune d’arrondissement d’Ebolowa 1 sous la présidence du préfet du département de la Mvila.

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Une initiative de l’agence régionale du bureau national de l’état-civil (Bunec) qu’assistaient les maires et les chefs de centres principaux d’état-civil.
Il faut noter qu’un acte de naissance est demandé pour l’établissement de documents administratifs, carte nationale identité, passeport, mariage, certificat de nationalité, inscription scolaire, secondaire, universitaire etc… Des citoyens vivent sans acte de naissance, document qui leur confère la citoyenneté voir la nationalité du pays qu’ils supposent appartenir. Ces cas, on les retrouve avec les nouveau-nés, les personnes âgées et les plus âgées encore aujourd’hui. Avec la réforme de l’état-civil voulue par le chef de l’état avec la création du Bunec, il est question de la modernisation, de la sécurisation des actes de l’état-civil dans l’ensemble du territoire national. Du reste, de nombreuses études et activités conduites dans le cadre de cette reforme ont permis de dégager des insuffisances dans le système de l’état-civil au Cameroun. Il s’agit de la faiblesse dans l’appropriation, l’application des textes par le personnel à savoir, officiers et secrétaires de l’état-civil. L’insuffisance dans la sensibilisation des acteurs et les populations sur l’importance de l’état-civil. Surtout, la faiblesse du taux de déclaration de naissance et de décès dans les centres d’état-civil. L’insuffisance du contrôle des centres de l’état-civil avec pour conséquence, le développement de la fraude documentaire. Pour Eyane Michel Gislain chef d’agence régionale du Bunec, « il est question de recenser toutes les populations ne disposant pas d’acte de naissance afin que chacun puisse reconstituer son existence. Il faudra déposer un dossier constitué d’un certificat d’âge apparent signé par un médecin publique, une attestation de non existence de souche et les frais de justice dont le montant ne devra pas excéder 5000 Fcfa ». De l’étude menée entre 2014-2016 conduite par le Minatd, il s’est prouvé que la région du Sud fait partie des régions mal classées en matière d’acte d’état-civil soit 62% d’enregistrement des faits d’état-civil. Ces dernières années, la situation est catastrophique et tend à se généraliser dans l’ensemble du pays. Il est donc question de trouver une stratégie globale en vue de résoudre ce problème. Pour le patron de Bunec Sud, « l’opération va consister à mobiliser d’abord les autorités, à trouver une stratégie qui appelle une approche multi-acteurs et permettre que les services de santé puissent faciliter la délivrance des pièces. De même pour les principaux centres d’état-civil pour les attestations de certificats de  non existence de souche, le souhait ici étant que ces actes soient exonérés de tout frais. Et qu’au niveau de la justice qu’il en soit ainsi ». Une sollicitation de l’élite à mettre la main à la pâte pour que cette opération se fasse avec succès. Il faut noter que les dossiers seront collectés au niveau des mairies, transmis au sous-préfet qui s’en chargera de les cheminer au niveau du préfet pour le Bunec avant la transmission au niveau de la justice. Pour Rachel Ngah Zang épouse Akono préfet du département de la Mvila, « compte tenu de l’importance de l’état-civil, il est question de suivre à la lettre les recommandations du ministre en charge de la décentralisation et du développement local. Et que les principaux acteurs se mettent au travail dans les brefs délais afin que cette opération connaisse un succès ». Car, sans ce fichier crédible de la démographie réelle de l’état-civil, on ne peut pas fabriquer des politiques publiques dignes de ce nom. Il faut l’encadrement  et le suivi de proximité des 31 centres principaux et les 206 centres secondaires d’état-civil que compte la région du Sud.      

Jacques Pierre SEH

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