Cameroun - Santé. SUD,Le plan gouvernemental de lutte contre le cannabis dévoilé à Ebolowa

cameroun24.net Lundi le 12 Novembre 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est au cours d’un atelier tenu le 08 novembre dernier dans la salle polyvalente du collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa organisé par le comité interministériel de lutte contre la culture, la consommation, la commercialisation du cannabis et les autres stupéfiants sous la présidence du gouverneur de la région du Sud.

ADS

 Y prenaient part, les autorités administratives, traditionnelles, les responsables de diverses administrations en charge de l’encadrement de la jeunesse.
Le cannabis constitue la drogue la plus connue et la plus consommée sur le plan national. Les statistiques indiquent que 25% de camerounais l’ont déjà expérimenté, 10% consomment régulièrement et la tranche d’âge la plus concernée se situe autour de 25 ans. Mais, malgré le caractère illégal, le cannabis connait une production intense. La région de l’Ouest est le principal foyer 26%, le Nord-ouest 17%, l’Est 15% et 6% pour la région du Sud pour ne citer que cet échantillon de régions.

Pour les principales zones de commercialisation, les régions du Littoral et le Sud-ouest viennent en tête avec 41% et sont talonnées par l’Ouest et le Nord-ouest avec 38%. Selon l’émissaire de la primature, l’ampleur du phénomène est préoccupante et le message mérite d’être porté à la connaissance du grand public. Tenez pour exemple, une enquête ressente dans 7 établissements scolaires du département de l’Océan révèle que 16% d’élèves consomment le cannabis d’où l’importance des mesures de lutte. Il faut faire quelque chose ainsi, le 12 novembre 2014 le premier ministre créé le comité interministériel de lutte contre la culture du cannabis avec pour missions, d’élaborer la politique gouvernementale de prévention et de répression contre cette culture et de tenir un fichier en vue de la proposition de quelques mesures y afférentes à la lutte. D’où la tenue de la rencontre régionale d’Ebolowa dont le but était de proposer des pistes d’éradication du cannabis dans sa production, sa consommation et son trafic. Ce qui permettra la préservation de la santé des populations et son corollaire, l’accroissement du grand banditisme et autres.

Pour Pascal Magloire Awono secrétaire permanent du comité national de lutte contre les drogues au ministère de la santé publique, « la drogue est un phénomène mondial aujourd’hui, sa consommation prend de l’ampleur et actuellement, aucune région n’est à l’abri au Cameroun. Ebolowa a un taux de prévalence d’usage de consommation de drogue assez important en milieu jeune. La culture du cannabis ici est parcellaire et à petite échelle mais qui approvisionne les marchés, d’où l’importance d’une attention particulière avec un souci de mettre en place une stratégie régionale de lutte non seulement contre la culture mais également la consommation en milieu jeune et communautaire ». Ce qu’à bien projeté Pierre-René Ossombe proviseur du lycée classique et moderne d’Ebolowa. Lui qui travaille déjà en étroite collaboration avec la coalition camerounaise contre le tabac (C3t) du Dr Flore Ndembiyembe. Ici, la sensibilisation se fait par les élèves à travers un club de lutte qui fonctionne dans le campus, et des opérations ponctuelles de fouille aux entrées et dans les salles de classes sont inopinées.

Pour lui, depuis le début de cette rentrée scolaire, les élèves se montrent de plus en plus conscients des méfaits des tabacs et autres drogues. Jusque là, aucune prise ne s’est encore effectuée. Ce qui permet alors à Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud d’affirmer que les jeunes, « par la consommation des drogues veulent se créer un univers de rêve. Il faut donc aller chercher des solutions en attaquant le mal à la racine c'est-à-dire en cherchant à comprendre les raisons. Car, on ne saurait en aucun cas encourager la culture, la consommation et le trafic du cannabis ». La meilleure lutte passe alors par le bon diagnostic, ce qui a été fait dans les différentes présentations des experts et les échanges en ont plus enrichis. Mais, les motivations pour la consommation il faudrait aller les chercher, dans le désir du surpassement que veulent les uns et les autres, le faux courage que cela augure aux consommateurs, et le désir pour les uns à vouloir noyer leurs des soucis dans une société de sectarisme.  
 

Jacques Pierre SEH

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS