Cameroun - Agriculture. SUD,Le programme d’exécution de la convention Riz-Maïs et Manioc, introuvable sur le terrain

cameroun24.net Dimanche le 21 Octobre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Constat fait par les agriculteurs depuis la prise de fonction du responsable de ce programme qui aspire l’espoir pour non seulement la sécurité alimentaire, mais surtout une niche d’emploi.

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 Il est attendu de ce programme, d’impulser la modernisation des techniques de production du riz, du maïs et du manioc à travers l’utilisation des tracteurs et accessoires agricoles.
Tout part de l’accord  de prêt signé le 20 avril 2009 à New-Delhi pour une période de 20 ans dont 5 ans de grâce, en vue de la mise en place de 10.000 hectares de cultures mécanisées dont 5.000 hectares pour le maïs et 5.000 hectares pour le riz. Le président de la république Paul Biya, en apposant sa signature pour le compte de son pays, voyait un apport important au frein des importations massives du riz et du maïs et par la même occasion à booster la production locale de ces spéculations. Neuf ans presque, les populations attendent voir l’exécution de ce programme sur le terrain.

C’est le 12 juillet 2012 que Philémon YANG, alors premier ministre signe un arrêté portant : Création, organisation et fonctionnement du programme d’exécution de la convention « Riz-Maïs » et de la convention « Manioc » en  abrégé « Periz-Maïs-Manioc ». Selon le Pm, il est recommandé au responsable de ce programme,  un état de lieux des équipements et accessoires de production existants. 

Un plan de développement pour la pérennisation des activités de production. D’impulser la modernisation des techniques de production du riz, du maïs et du manioc à travers l’utilisation des tracteurs et accessoires agricoles.  D’organiser la commercialisation des produits issus du programme.  De consolider les acquis technologiques et techniques des projets Riz, Maïs et Manioc. Et le 16 juillet 2012, le ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) de l’époque signa une décision désignant Janvier Oum Eloma  comme coordonnateur du programme Periz-maïs-manioc, et trois jours après, il est installé à son poste de coordonnateur sur le site des tracteurs à Ngalane. 

Ce fut alors un grand espoir pour les agriculteurs, le programme allait alors se mettre en branle, et un ouf de soulagement pour le pays à contribuer à la diminution des importations massives de riz et de maïs.  En septembre 2012, le comité de pilotage du programme siège à Ebolowa sous la coordination du Minepat, plusieurs résolutions adoptées qui aujourd’hui sont restées lettre morte pour les agriculteurs. Pour eux, l’évaluation convaincante ne peut se faire qu’à travers les champs de riz, de maïs et de manioc. Les champs qui pouvaient réellement suppléer à la demande intérieure du riz pour la consommation, du maïs pour les industries brassicoles et du manioc comme matière première pour la société de transformation du manioc de Sangmélima (Sotramas). 

Pour les agriculteurs c’est une situation quelque peu scandalisante car,  presqu’à mi-parcours de cet accord de prêt qui vaut 18.825 milliards de FCFA, sa matérialisation concrète reste toujours attendue. Comment comprendre que huit ans après, aucune parcelle de riz, ni de manioc moins encore de maïs n’est mise en place. Ce programme parait comme mystérieux car, pour toute information afférente à celui ci, votre interlocuteur se trouve bien à Yaoundé. Ce faisant, la mise en œuvre de ces projets contribuerait à la consolidation de la sécurité alimentaire avec pour conséquence, la création de plusieurs emplois directs et indirects. Une situation qui selon Jules Ayina agriculteur d’Akak-Essatolo  pourrait plomber l’envol de l’agriculture de seconde génération annoncée par le chef de l’état. Pour lui, si cette volonté avait été matérialisée sur le terrain, c’est le Cameroun qui sortirait gagnant avec des milliers d’exploitations agricoles industrielles. Mais à l’état actuel des choses, c’est bien la partie Indienne qui tirerait plus les avantages de cet accord. Il faut noter qu’un autre  accord  signé le 14 septembre 2012 sur la mise à disposition des outils spécifiques à la culture du manioc et divers matériels de génie civil semble être ce qui est attendu maintenant. Projet qu’on qualifierait d’immature, un gouffre d’avenants.
 

Jacques Pierre SEH

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