« Il est question de faire connaitre les produits du terroir aux populations de la région du Sud et encrer dans leurs habitudes alimentaires, la consommation de ces produits »

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Kono Owona Martial
Chef d’agence Oncc pour le Sud

Qu’est ce qu’il faut retenir par les lundis de dégustation dans le Sud ?
Il s’agit d’un concept mis en place par l’agence régionale de l’office national du cacao et du café (Oncc) à savoir les journées de dégustation du cacao et du café et leurs dérivés. Tout part du constat selon lequel, dans la région du Sud, il y a des producteurs de café en grande quantité. Mais, ce café n’est pas consommé par les populations, parce qu’elles ne sont même pas au courant de son existence dans la région. Situation similaire avec le cacao qui est tout de même connu mais dont le produit et les sous produits ne sont pas assez  consommés. Nous avons également constaté qu’il y a des transformatrices locales qui font un travail excellent et qui étaient moins connues et leur travail aussi et par conséquence pas de consommation de leurs propres produits. Ainsi, ce rendez-vous vise alors à valoriser les produits locaux et mettre en scène, les unités locales de transformation.

En tant que responsable de cette structure qui parle du cacao et du café quelle est votre visée première ?
Il est question de faire connaitre les produits du terroir aux populations de la région du Sud et encrer dans leurs habitudes alimentaires, la consommation de ces produits. Ici, les chiffres parlent d’eux-mêmes en prenant la production nationale commercialisée en termes de transformation pour la campagne antérieure, on était à plus de 2000 tonnes. Pour cette campagne, nous sommes à presque 6000 tonnes de cacao transformés. Ce n’est pas encore assez, mais c’est tout au moins un bon début. Dans la région du Sud, avec les statistiques déjà disponibles on est autour de 350 à 400 tonnes qui se transforment localement. C’est un signe très encourageant pour ces acteurs de l’économie locale qui apportent une valeur-ajoutée dans leurs revenus.

Quelle évaluation faites-vous de ce concept à ce jour ?
Les populations adhèrent, l’engouement est réel. L’autorité administration de la région du Sud encourage les acteurs à scruter davantage ce volet pour se faire des revenus substantiels. Aujourd’hui, c’est toute  la région qui s’approprie ces moments avec la participation active des acteurs venant des quatre départements de la région avec des produits très variés et intéressants. Ainsi, au-delà du simple beurre de cacao d’autres dérivés importants y sont découverts par les consommateurs. C’est moments sont ainsi organisés pour permettre aux acteurs d’échanger sur leur activité afin de pouvoir apporter des innovations.
 

On peut ainsi affirmer que le label made in Sud Cameroun se porte bien sur le plan régional où même national ?
La mobilisation est forte, les acteurs veulent se dévoiler au grand public avec leurs produits et sous-produits du café et du cacao.  Ces produits sortis du sol de la région du Sud présentent des éléments organoleptiques très différents des autres régions voire des autres pays africains, un arôme essentiel avec le café et le cacao d’où cet attrait à l’international. Pour cela, nos populations doivent devenir les premiers consommateurs du fruit de leur travail. Voilà le but visé par ces lundis de dégustation. Il faut également noter que les produits consommés pendant ces expositions viennent de la région du Sud, précisément le café  de Bengbis dans le Dja et Lobo. Et ces dégustations se tiennent tous les premiers et derniers lundis du mois, et c’est bien un rendez-vous auquel les consommateurs s’y habituent déjà.

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH
 

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