Opération Epervier. Sous assistance médicale au Maroc, la rumeur tue Yves Michel Fotso

cameroun24.net Jeudi le 22 Aout 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’Ex-DG de la compagnie nationale Cameroon Airlines (Camair) incarcéré pour des faits de détournement de deniers publics a quitté le Cameroun dans la nuit de dimanche à lundi 19 août 2019.

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Le condamné à vie peut souffler. Yves Michel Fotso, l’ex-patron de la compagnie nationale Cameroon Airlines (Camair) incarcéré à la prison centrale de Yaoundé n’est pas au pays depuis dimanche 18 août 2019. Malade depuis plusieurs mois, l’homme d’affaires se trouve actuellement au Maroc où il est suivi par le corps médical. Aucune information ne filtre sur la durée de son séjour. Quoi qu’il en soit, ce qui importe pour le détenu de Kondengui, c’est que sa requête adressée à la présidence de la République a eu un écho favorable. Le détenu sollicitait une permission présidentielle pour une évacuation sanitaire à l’étranger. Selon certaines indiscrétions, c’est le président Paul Biya en personne qui a autorisé ce voyage en terre marocaine relate Ecomatin.

Yves Michel Fotso peut avoir du sourire aux lèvres étant donné que plusieurs autres détenus de l’ « Opération Epervier » ayant sollicité une sortie du territoire pour des soins de santé n’ont jamais pu obtenir l’approbation du chef de l’Etat. C’est le cas de Marafa Hamidou Yaya. Des personnalités comme Henri Engoulou et Jérôme Mendouga, eux, sont décédés en prison. Pourquoi cette générosité ? Pour nombre d’observateurs cités par RFI, elle ne serait qu’un juste retour d’ascenseur à l’endroit de son père, le milliardaire Victor Fotso, fondateur du groupe du même nom, dont l’amitié et la fidélité au président Biya n’ont jamais été prises à défaut. Une partie de l’opinion dénonce une « exfiltration » au mépris de toute règle de droit.

Rappelons qu’Yves-Michel Fotso a toujours clamé son innocence dans les peines qui lui ont été infligées par la justice camerounaise. Quelques fois, ses avocats ont même boycotté les audiences du Tribunal criminel spécial, créé pour juger les auteurs présumés de corruption à grande échelle, pour dénoncer des vices de procédure. Il reste que, depuis « l’affaire Albatros », l’achat inabouti d’un avion présidentiel, la justice camerounaise s’intéresse de lui. En 2008, déjà, les juges accusent l’ancien administrateur directeur général de la Camair d’avoir profité de cet achat manqué pour s’enrichir. Quatre ans plus tard, en 2012, Yves-Michel Fotso est condamné à 25 ans de prison pour avoir détourné la somme de 32,4 milliards FCFA. Mais ses ennuis judiciaires ne se résument peut-être pas à ses affaires de gros sous. Pour ses proches, Yves-Michel Fotso est un bouc émissaire : il ferait les frais d’un incident technique qui avait perturbé le vol inaugural du Boeing présidentiel. Le pilote avait eu du mal à rentrer les volets des ailes. Le chef de l’Etat Biya, qui se rendait alors à Paris, en avait été quitte pour une grosse frayeur.
 

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