USA. Washington sous pression : Médias américains et alliés étrangers défient les nouvelles règles du Pentagone
Une tempête politique et médiatique secoue Washington. L'agence Bloomberg, suivie par un front uni de géants de la presse comme le New York Times et le Washington Post, a catégoriquement refusé de se plier aux nouvelles règles d'accréditation des journalistes imposées par le ministère de la Défense.
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Un mouvement de rébellion qui dénonce une entrave sans précédent à la liberté de la presse au cœur même de la démocratie américaine.
Un "acte hostile" envers la presse libre
La nouvelle politique du Pentagone, orchestrée par le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, est perçue comme une déclaration de guerre. Le New York Times n'a pas mâché ses mots, qualifiant les actions de Hegseth de "sans précédent et hostiles envers les médias". Selon le quotidien, l'administration a sciemment retiré les accréditations de médias nationaux prestigieux au profit de publications conservatrices, limité la liberté de mouvement des reporters dans l'enceinte du ministère et instauré des règles si strictes qu'elles pourraient mener à un bannissement pur et simple des journalistes critiques.
"La nouvelle politique du Pentagone concernant l’accès de la presse restreint la collecte d’informations essentielle à toute démocratie", a martelé un porte-parole de Bloomberg, affirmant que ses journalistes continueraient à défendre leur indépendance coûte que coûte.
Une fronde médiatique sans concession
Cette fronde ne se limite pas à Bloomberg. Le Wall Street Journal, le magazine Atlantic, le site Axios et l'agence Associated Press ont tous adopté la même position ferme. Le Washington Post a, via son rédacteur en chef Matt Murray, fustigé des "restrictions inutiles" qui "violent le Premier Amendement" de la Constitution américaine. Tous ont juré de ne pas signer ces nouvelles règles, promettant de continuer à couvrir "avec zèle et honnêteté" les activités du Département de la Guerre.
Pendant ce temps, les tensions diplomatiques s'exacerbent
Dans un contexte géopolitique déjà tendu, l'administration Trump a également fait parler la force sur un autre front : la lutte contre les cartels de la drogue. Le Guardian a révélé que les États-Unis ont annulé les visas d'au moins 50 hauts fonctionnaires mexicains, principalement membres du parti au pouvoir (Morena). Une mesure massive, qualifiée d'inédite par d'anciens ambassadeurs, qui témoigne de la détermination abrasive de Washington et qui n'a pas manqué de jeter un froid sur la coopération bilatérale, pourtant réaffirmée en grande pompe le 3 septembre entre le secrétaire d'État Marco Rubio et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.
Un climat de défiance institutionnelle
Ces deux crises – l'une interne sur la liberté de la presse, l'autre externe sur la diplomatie – s'entrecroisent pour peindre le portrait d'une administration américaine prête à bousculer les institutions et les alliances pour atteindre ses objectifs. Alors que le président Trump vante une Amérique "devenue la plus riche du monde" grâce à ses droits de douane controversés, les fondements démocratiques et les relations internationales du pays semblent mis à rude épreuve. La bataille pour l'information, elle, se joue désormais aux portes mêmes du Pentagone.
Under Pressure: US Media Giants Defy Pentagon's New Accreditation Rules
A political and media storm is brewing in Washington. News agency Bloomberg, followed by a united front of press giants like the New York Times and the Washington Post, has categorically refused to comply with the new journalist accreditation rules imposed by the Department of Defense. A rebellious movement denouncing an unprecedented attack on press freedom at the very heart of American democracy.
A "Hostile Act" Against a Free Press
The Pentagon's new policy, orchestrated by Secretary of Defense Pete Hegseth, is seen as a declaration of war. The New York Times minced no words, calling Hegseth's actions "unprecedented and hostile towards the media." According to the newspaper, the administration has deliberately revoked the credentials of prestigious national media outlets in favor of conservative publications, restricted reporters' freedom of movement within the ministry, and implemented rules so strict they could lead to the outright ban of critical journalists.
"The Pentagon's new policy on press access restricts the gathering of information essential to any democracy," a Bloomberg spokesperson stated, affirming that its journalists would continue to defend their independence at all costs.
An Uncompromising Media Rebellion
This rebellion is not limited to Bloomberg. The Wall Street Journal, The Atlantic magazine, Axios, and the Associated Press have all taken the same firm stance. The Washington Post, through its editor Matt Murray, blasted "unnecessary restrictions" that "violate the First Amendment" of the U.S. Constitution. All have vowed not to sign the new rules, promising to continue covering the activities of the Department of War "zealously and honestly."
Meanwhile, Diplomatic Tensions Flare
In an already tense geopolitical context, the Trump administration has also flexed its muscles on another front: the fight against drug cartels. The Guardian revealed that the U.S. has canceled the visas of at least 50 senior Mexican officials, primarily members of the ruling party (Morena). A massive measure, described as unprecedented by former ambassadors, which demonstrates Washington's abrasive determination and has undoubtedly strained bilateral cooperation, despite being reaffirmed with great fanfare on September 3rd by Secretary of State Marco Rubio and Mexican President Claudia Sheinbaum.
A Climate of Institutional Distrust
These two crises – one internal on press freedom, the other external on diplomacy – intersect to paint a picture of an American administration willing to shake up institutions and alliances to achieve its goals. While President Trump boasts of an America that has "become the richest country in the world" thanks to his controversial tariffs, the nation's democratic foundations and international relations seem to be under severe strain. The battle for information is now being waged at the very gates of the Pentagon.
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Ekanga Ekanga Fernand
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