Cameroun - Politique. Yaoundé : Le Sénat expulsé du Palais des congrès

Pascal Dibamou | Mutations Samedi le 22 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La chambre haute du Parlement a quarante-huit heures pour déménager de ces locaux, afin de laisser place aux réfections.

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Le Sénat, l’une des chambres du Parlement, aménage depuis hier ses bureaux à l’immeuble en construction du Conseil économique et social, situé au quartier Dragage. Selon des indiscrétions, les travaux de la session de novembre 2015, consacrée au vote de la loi de finances 2016, se tiendront dans ces locaux. Mais, cet aménagement subit ne découle pas d’une planification du secrétariat général, chapeauté par Meva’a m’Eboutou, encore moins du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji.

En effet, ils ont reçu une sommation de la Direction générale du Palais des congrès, afin de libérer les locaux dans les quarante-huit heures. C’est-à-dire jusqu’à ce vendredi 21 août 2015, à 24 heures. D’après nos informations, la lumière électrique sera entièrement coupée dès ce jour-là dans le bâtiment n°2 du Palais des congrès, qui compte six niveaux. Ledit bâtiment abrite les bureaux de la commission du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, de la Commission nationale anti-corruption (Conac), du secrétariat général et le cabinet du Sénat.

Cette sommation a surpris les employés du secrétariat général du Sénat. Hier, aux environs de 11h 30mn, une ambiance funèbre y régnait. Les visages du personnel donnaient l’impression d’une angoisse subite. Au hall du Palais des congrès, alors qu’une dizaine de personnels techniques de cette institution échange autour d’une bière, quelques employés du Sénat font des va-et-vient. A l’entrée de la salle qui donne sur les bureaux du secrétaire général et son adjoint, sur la cellule de communication et sur les bureaux des questeurs, un gendarme est absorbé par les fiches de matches du Pari foot. Près de la salle des huis-clos, une jeune dame veille sur une dizaine de photocopieurs flambant neufs. Au secrétariat de Meva’a m’Eboutou, son assistante range certains documents, alors que la collaboratrice de son adjoint est au téléphone. Même ambiance au niveau des bureaux des questeurs, où la sénatrice Paulette Bisseck, membre du bureau, est surprise en train d’arranger ses affaires. A la cellule de communication, il manque les cartons, tandis que les documents importants semblent bien rangés.

Cette ambiance contraste avec celle observée dans les directions de la législation, des ressources humaines et dans les bureaux réservés aux groupes parlementaires. Les employés s’affairent à leurs tâches quotidiennes. Ils ne sont pas au courant, à cette période de la journée, de la sommation du Dg du Palais des congrès. Au cabinet du président Niat Njifenji, seul un gendarme est en faction. Le maître des céans n’est pas en poste.

Au siège du journal L’Action, les journalistes affirment ne pas être concernés par ces opérations d’expulsion. Pour Christophe mien Zok, Dg du Palais des congrès de Yaoundé, cette opération n’est pas à tête chercheuse. «Nous allons entreprendre les travaux de réhabilitation de l’ensemble des locaux du Palais des congrès sur une période de vingt mois. Nous n’expulsons pas le Sénat pour un problème de non paiement de factures de location. D’ailleurs, nous n’avons pas de contrat de location avec lui. Cette chambre loge ici sur la base d’une décision régalienne du chef de l’Etat », explique le Dg.

Cela dit, le document de Projet de performance de 2015 du Palais des congrès dit le contraire. En fait, les travaux de réhabilitation de cet édifice public devaient, en principe, être effectués au premier trimestre 2015 par une entreprise chinoise. Le conseil d’administration de cette structure avait recommandé « au directeur général d’éviter, autant que possible, l’arrêt total des activités et de l’exploitation du Palais des congrès pendant toute cette période ».
 

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