Cameroun - Politique La tension monte dans la ville de Foumban au Cameroun
Le préfet du Noun est accusé de séquestrer le maire de la ville dans son bureau a appris cameroun24.
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Depuis ce matin dans la ville de Foumban, les activités sont arrêtés.
Les populations convergent vers la préfecture où les militants de l'UDC accusent le préfet de séquestrer Mme le maire Tomainon Ndam Njoya, l'épouse du défunt Adamou Ndam Njoya, frère du roi Bamoun et fondateur de ce parti de l'opposition.
Les forces de maintien de l'ordre ont formé une ceinture de sécurité autour de la préfecture.
Du côté de la préfecture, on accuse plutôt le maire d'avoir agressé le préfet, un collaborateur du préfet ironise même en indiquant qu'il s'agit du maire qui avait "percé" la tête d'un député à l'assemblée nationale. Le préfet a eu peur de sa tête, nous confie-t-il sous anonymat.
Depuis plusieurs mois déjà une guerre de tranchée était ouverte entre Mme le maire et le préfet qu'elle accuse d'abus d'autorité et l'empêche de travailler.
La brouille nait d'une note du ministre de la décentralisation signé le 12 octobre dernier autorisant le maire de Foumban à former les agents de la police municipale.
Les agents recrutés par le maire sont descendus ce matin sur le terrain collecter la taxe municipale. Ces derniers ont été chassé par le sous préfet qui leur a interdit cette activité.
A la sous préfecture, l'on déclare que la note du ministre autorise la formation des agents de police municipale, mais n'autorise pas son opérationnalisation.
Pour le sous préfet, ces gens formés doivent attendre une autre autorisation du ministre avant de descendre sur le terrain.
Du côté de l'UDC, la note du ministre est interprété différemment. Ici, l'on estime que le ministre ne peut pas demander de former la police municipale pour que celle-ci ne descende pas sur le terrain.
Les explications du texte continuent entre le préfet qui séquestre Mme Le maire et ses agents.
Guy F. FOSSO
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