Cameroun - Emploi Accusé de tribalisme dans ses nominations, le Directeur de la SODECOTON répond au SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh

Dans un courrier adressé au ministre d'Etat SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh, que cameroun24 a pu consulter, Mohamodou Bayero, le Directeur Général de la SODECOTON, apporte des explications à ses dernières nominations polémiques.

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Le 28 avril 2022 dernier, le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a adressé une demande d'explication au au Directeur général de la SODECOTON, au sujet de ses nominations jugées tribalistes, qui a créé de vives tensions au sein de l'entreprise.

Mohamadou Bayero ne se reconnait pas dans ces dénonciations et s'explique :

Lire aussi : Ferdinand Ngoh Ngoh demande la fin du tribalisme dans les nominations à la SODECOTON

«Excellence Monsieur le Ministre d'Etat,

En accusant réception de la correspondance susvisée, que vous avez bien voulu m’adresser relativement à l'objet rappelé en marge,

J'ai l'honneur de porter respectueusement à votre connaissance, que j'ai pris bonne note des remarques et directives qui y sont contenues et que vous m'avez signifiées.

Sur le sujet, spécifiquement convoqué, je me dois de vous assurer de ce que les organes dirigeants de la SODECOTON se sont toujours efforcés de se conformer aux règles de bonne gouvernance et de prise en compte des exigences des équilibres régionaux, chers à Monsieur le Président de a République.

Il peut néanmoins être admis, avec quelque indulgence, que certaines contraintes, découlant de l'environnement sociologique de la société, aient pu donner de fausses impressions et susciter les accusations qui vous ont été soumises.

Je me permets de saisir la présente occasion, pour vous prier de transmettre au Chef de l'État, une fois de plus, par ma voix, la profonde gratitude de l'ensemble du personnel de la SODECOTON, pour la constante sollicitude dont il n'a cessé de nous manifester, et qui a permis à notre société de rester flot, au travers d'une performance retrouve ces dernières années.

Je m'oblige, également, à vous remercier, singulièrement, pour l'écoute et l'encadrement dont vous m'avez toujours fait bénéficier, depuis ma prise de fonction et surtout d'avoir, toujours, été notre fidèle messager auprès du Chef de l'Etat, afin de lui relayer les difficultés de la SODECOTON, en soutenant des prises de décisions que nous ont été, à tous les coups favorables.

Malgré l'instrumentalisation malveillante, dont la correspondance que vous avez bien voulu m'adresser fait l’objet, dans les réseaux sociaux, je sais pouvoir continuer à compter, à l'opposé, sur votre bienveillance.

Dans cette veine, je voudrais requérir encore toute votre attention habituelle, sur le courrier que vous a fait, récemment, notre Président du Conseil d’Administration, par rapport aux difficultés énormes que rencontrent, en ce moment, la SODECOTON et les producteurs, en raison de l'accroissement exponentiel des prix des intrants, conséquemment à la guerre en Europe de l'Est.

Compte tenu de tout ce qui précède, et si cela n'a pas d'inconvénient de votre point de vue, je mets à profit cette circonstance, qui m'est donnée, pour solliciter, de vous, l'accord d'une audience à la convenance de votre calendrier, dans le but de vous exposer en détails, pour une meilleure compréhension, tous ces cas de notre Entreprise, susceptibles d’être jugés préoccupants et à même d’être répercutés au niveau de la Très Haute Hiérarchie.

Aussi, je reste attentif à toutes indications, de votre part, qui résulteraient de tout ce qui précède.», lit-on dans le courrier qu'il a adressé à Son Excellence, Monsieur le Ministre d'Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le 6 mai dernier.

Cette correspondance avait créé une levée de bouclier dans le septentrion qui s'estime marginalisé et intimidé lorsqu’il s'agit de recruter les natifs du coin dans les entreprises de la région.

Moussa Nassourou

 

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