Kenya Six personnes ont été tuées lors de manifestations au Kenya
Au moins six personnes ont été tuées mercredi au Kenya lors de manifestations antigouvernementales interdites par les autorités pour protester contre la hausse des taxes.
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C'est ce qu'a rapporté l'Agence France-Presse (AFP) citant la police kényane.
Trois personnes ont été tuées lors d'affrontements avec les forces de sécurité dans la ville de Mlolongo, près de Nairobi, la capitale du Kenya, deux autres dans la ville de Kitengela et une à Emali, a précisé l'agence. Il y a également des victimes parmi les forces de l'ordre.
À Nairobi et à Mombasa, la plus grande ville située sur la côte de l'océan Indien, les manifestants se sont heurtés à la police, qui a fait usage de matériel antiémeute et notamment de gaz lacrymogènes. Les manifestations ont été interdites par les autorités au motif qu'elles menaçaient le cours normal de la vie des Kényans.
Raila Odinga, l'un des leaders de l'opposition et organisateur des manifestations, a accusé la police d'avoir tiré sur les manifestants. "Tout était pacifique jusqu'à ce que la police commence à disperser les gens avec des balles et des gaz lacrymogènes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Les événements actuels surviennent après les grandes manifestations de vendredi dernier au Kenya contre les hausses d'impôts, qui avaient déjà fait six morts.
Le 26 juin, le président kényan William Ruto a signé la loi sur le budget pour l'année fiscale à venir, après l'approbation de son texte par le parlement. Cette loi prévoit notamment de doubler (pour la porter à 16%) la TVA sur les carburants et d'instaurer une taxe sur le logement de 1,5% pour tous les travailleurs kényans. Le gouvernement s'attend à ce que les nouvelles taxes génèrent environ 2 milliards d'euros supplémentaires pour le trésor public.
TASS
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