Kenya Émeutes au Kenya : Les manifestants prennent le parlement, Internet Coupé, le président ordonne l'envoi de l'armée pour réprimer, déjà 10 morts
Au Kenya, des manifestants ont pris d’assaut le parlement où un vote sur le projet de loi budgétaire comprenant des hausses d’impôts venait d’avoir lieu, rapporte un correspondant de TASS sur place.
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Des tirs et des explosions retentissent, et de la fumée s’échappe du bâtiment du parlement. Le journal Citizen rapporte que des manifestants y ont mis le feu.
Dans la matinée, dans le quartier d'affaires de la ville, des personnes ont commencé à affluer en scandant la démission du président William Ruto. Ce quartier de Nairobi abrite des bureaux administratifs, dont le parlement, qui a été bouclé par la police. Les médias locaux ont rapporté que la police avait tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des tirs à balles réelles ont également été signalés, tuant plusieurs personnes.
Au moins dix personnes sont mortes dans des troubles à Nairobi
Au moins dix personnes sont mortes à Nairobi, la capitale kényane, lors de manifestations contre l'augmentation des impôts, rapporte l'agence Reuters.
La chaîne kényane KTN News a annoncé plus tôt huit victimes. Selon ses informations, la police tente de disperser les manifestants.
Des défaillances d'internet rapportées au Kenya dans le contexte de manifestations
Des problèmes d'accès à internet ont été rapportés au Kenya dans le contexte de protestations massives contre l'augmentation de certaines taxes, rapporte le service de surveillance d'internet NetBlocs.
"Les informations sur le réseau en temps réel témoignent de défaillances majeures de connexion à internet au Kenya", précise son message sur X.
Il n'y a pas d'informations sur d'éventuelles défaillances de la radio ou de la télévision. La chaîne KTN News affirme néanmoins que les autorités kényanes menacent de suspendre son fonctionnement en raison de la couverture des manifestations.
L’opposition kenyane insiste sur une intervention internationale
Le leader de la coalition antigouvernementale du Kenya Azimio la Umoja, ancien premier ministre et ex-candidat à la présidentielle Raila Odinga a appelé la communauté internationale à intervenir dans la situation dans la république en raison des manifestations massives en cours contre l'augmentation d'un certain nombre d'impôts. C'est ce qu'a rapporté la chaîne kenyane KTN News.
D’après ses informations, M. Odinga exige que les autorités kenyanes "arrêtent immédiatement les violences" et "entament un dialogue" avec les manifestants, et "insiste également sur une intervention internationale [dans la situation] pour rétablir la paix et sauver des vies".
Les manifestations contre l'introduction d’impôts supplémentaires ont débuté au Kenya le 18 juin et se sont étendues à tout le pays. Des rassemblements ont lieu dans la capitale du pays, Nairobi, et dans d'autres grandes villes. Les manifestants déclarent que cette mesure nuira à l'économie et augmentera le coût de la vie.
La situation à Nairobi s'est aggravée mardi. Les manifestants sont arrivés dans le centre d'affaires de la ville pour exiger la démission du président William Ruto. Dans ce quartier de la capitale se situent des établissements administratifs, y compris le bâtiment du parlement, dans lequel des manifestants se sont engouffrés. Pour disperser la foule, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc et, d’après certaines informations, des balles réelles. Au cours des manifestations, au moins 10 personnes sont décédées et au moins 50 ont été blessées.
Le président du Kenya ordonne l'envoi de l'armée pour réprimer les émeutes
Le président kenyan William Ruto a déclaré dans un discours à la nation qu'il avait ordonné l'envoi de l'armée pour réprimer les émeutes antigouvernementales, retransmis par la chaîne NTV.
"L'armée sera déployée pour protéger vos biens et préserver votre tranquillité d'esprit afin que les citoyens kenyans puissent aller se coucher sans se soucier de leurs biens", a-t-il déclaré, ajoutant que les manifestations pacifiques avaient dégénéré en émeutes et que tous les responsables seraient poursuivis.
En outre, M. Ruto s’est dit prêt à entamer un dialogue avec les manifestants, mais qu'il ne le ferait que sur la base du mécanisme constitutionnel.
"Comme je l'ai déjà déclaré [le] dimanche [23 juin], je suis prêt à dialoguer avec les manifestants, mais cela doit se faire sur la base des mécanismes constitutionnels", a-t-il ajouté.
Des manifestations contre l'introduction de taxes supplémentaires ont débuté au Kenya le 18 juin et se sont étendues à l'ensemble du pays. Des rassemblements ont lieu dans la capitale et dans d'autres grandes villes. Leurs participants affirment que cette mesure nuira à l'économie et augmentera le coût de la vie.
La situation à Nairobi s'est aggravée le 25 juin. Des personnes réclamant la démission du président William Ruto se sont rassemblées dans le quartier des affaires de la capitale, où se trouvent les bureaux de l'administration kényane. Les manifestants ont ensuite pris d'assaut le bâtiment du parlement. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, ainsi que, selon certaines sources, des balles réelles, pour disperser les manifestants. Les manifestations ont fait au moins dix morts et une cinquantaine de blessés.
Les manifestations contre l'introduction de taxes supplémentaires ont débuté le 18 juin à Nairobi pour s'étendre à l’ensemble du pays, notamment aux grandes villes comme Kisumu, Nyeri, Nakuru, Eldoret, Kilifi et Mombasa. Au moins 200 personnes ont été blessées. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre les contestataires. Les manifestants affirment que la nouvelle loi portera préjudice à l’économie et débouchera sur une augmentation du coût de la vie des Kenyans. Cependant, selon Musalia Mudavadi, secrétaire du Cabinet et ministre des Affaires étrangères, si la loi n’est pas adoptée, le pays risque une motion de censure contre le président et la démission du gouvernement.
AN