Mines Après le français Orano, le permis d’exploitation d’uranium du canadien GoviEx retiré par les autorités du Niger
Les dirigeants du Niger ont révoqué la licence de la société canadienne GoviEx pour l’exploitation d’un important gisement d’uranium dans le nord du pays.
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C’est ce qu’a indiqué l’entreprise dans un communiqué relayé par TASS.
"GoviEx a été informée par le gouvernement de la République du Niger, par courrier du ministre des Mines, qu’elle ne disposait plus de droits sur le périmètre du permis minier de Madaouela, relevant désormais du domaine public", lit-on dans le communiqué. La société entend contester la décision des autorités nigériennes devant les tribunaux nationaux ou internationaux comme non conforme à la procédure prévue par le Code minier du pays.
Précédemment, les autorités nigériennes ont retiré le permis d’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren à la société française Orano. Il s’agit de l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, dont les réserves sont estimées à 200.000 tonnes. L’exploitation du gisement devait débuter en 2015, mais la chute des prix de l’uranium sur le marché mondial après l’accident nucléaire de Fukushima au Japon en 2011 a gelé les activités d’Imouraren SA.
Orano exploite actuellement la mine à ciel ouvert de Somaïr, dans le département d’Arlit, après la fermeture de Cominak en 2021. L’extraction a été relancée à Somaïr en février dernier après un arrêt de plusieurs mois à la suite d'un coup d’État.
D’après l’Association nucléaire mondiale (ANM), le Niger représentait en 2022 environ 4% de la production mondiale d’uranium dans des mines. Le Monde a indiqué l’année dernière, se référant à Orano, que la France dépendait du Niger pour assurer jusqu’à 15% de ses besoins en uranium en vue d’alimenter ses réacteurs nucléaires qui produisent 65% de l’électricité dans le pays. Les sociétés énergétiques de l’Union européenne dépendaient du Niger, septième producteur mondial d’uranium, selon l’Agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).
AN
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