Santé L'Union Africaine déclare une situation d’urgence sanitaire sur le continent à cause de la variole du singe
Le service médical de l'Union africaine a déclaré l'état d'urgence sanitaire sur le continent en raison de la propagation de la mpox (variole du singe).
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C'est ce qu'a annoncé Jean Kaseya, directeur général des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.
"En raison de l'épidémie de mpox en cours dans plusieurs pays africains, il a été décidé de déclarer une situation d’urgence sanitaire sur le continent, a-t-il déclaré lors d'un point de presse relayé par Tass. La mpox franchit les frontières nationales, la maladie a touché des milliers de personnes en Afrique."
La situation d’urgence sanitaire à travers le pays est le plus haut niveau d’alerte pour les autorités et les services médicaux du continent.
Une nouvelle vague de mpox en Afrique est due à la propagation rapide du virus ayant subi une mutation génétique, selon les épidémiologistes africains. Il a été découvert pour la première fois au printemps dernier dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et prénommé Clade 1b. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Clade 1b est une modification du virus qui a provoqué une épidémie dans le monde en 2022, touchant une centaine de pays. Le 11 juillet, l'OMS a mis en garde contre des risques mondiaux provenant d'une nouvelle souche. Selon les épidémiologistes sud-africains, la souche Clade 1b se transmet principalement par contact sexuel. Le taux de mortalité est d'environ 5%.
En 2024, la RDC constate une aggravation de la situation épidémique en raison de la dissémination de la mpox, dont l'agent pathogène a subi des mutations génétiques, estime l'ONG Médecins sans frontières (MSF). Selon les informations de MSF, le total des personnes infectées par la mpox en 2024 a atteint 12.300, soit près de 80% de tous les cas enregistrés en 2023. Le gouvernement congolais a fait savoir en juillet que 450 personnes étaient mortes dans le pays cette année à cause de la mpox.
Le virus se transmet généralement à l’homme des animaux sauvages, comme des rongeurs ou des primates, alors que sa transmission entre humains demeure limitée. Il provoque d'abord une fièvre et des maux de tête, accompagnés de courbatures, avant la phase d'éruption cutanée. Le taux de mortalité reste cependant faible: en général, il s’établit entre 1% et 10%, "la plupart des décès survenant chez les plus jeunes", constate l’OMS.
AN