Mozambique L'Union africaine préoccupée par la crise au Mozambique où les autorités affirment contrôler la situation

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, se dit extrêmement préoccupé par la situation au Mozambique et appelle à un règlement pacifique de la crise.

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C'est ce qu'indique un communiqué de la Commission de l'UA publié sur le site de l'Union.

"Le président de la Commission de l'UA est profondément préoccupé par les violences en cours, notamment après l'annonce des résultats définitifs des élections par le Conseil constitutionnel, provoquant la mort de nombreuses personnes", indique le texte. "Le président appelle les services de sécurité à faire preuve de retenue en recourant à la force dans le contexte des violences et en maintenant la loi et l'ordre. Le président appelle avec insistance le gouvernement et tous les acteurs politiques et sociaux à rechercher une solution pacifique à la crise actuelle pour éviter des morts et des destructions de propriété", ajoute le communiqué.

Moussa Faki Mahamat a également confirmé l'attachement de l'UA à la coopération avec le gouvernement, toutes les parties intéressées au Mozambique et la Communauté de développement de l'Afrique australe (CDAA) afin de cesser les violences et de protéger la démocratie constitutionnelle au Mozambique.

Le président du Mozambique affirme que les autorités contrôlent la situation dans le pays

La situation au Mozambique est entièrement sous le contrôle des autorités après les troubles majeurs qui ont accompagné les manifestations de l'opposition. C'est ce qu'a déclaré le président mozambicain Filipe Nyusi lors d'une rencontre avec l'envoyé spécial du président sud-africain Sydney Mufamadi, arrivé dans le pays, rapporte la station de radio sud-africaine SABC.

Le président mozambicain a déclaré que les troubles avaient causé des dommages importants aux infrastructures, aux bâtiments publics et aux biens publics et privés.

Les manifestations de l'opposition ont commencé au Mozambique immédiatement après que la Commission électorale a annoncé les résultats préliminaires des élections présidentielles et parlementaires qui s’étaient tenues dans le pays le 9 octobre. Selon la Commission électorale, le parti au pouvoir, le Frelimo, et son candidat à la tête de l'État, Daniel Chapo, l'ont emporté. Le chef de l'opposition, Venancio Mondlane, qui est arrivé deuxième à l'élection présidentielle, ainsi que le chef du parti Renamo, Ossufo Momade, ont refusé de reconnaître les résultats du vote, accusant les autorités de fraude. Ils ont appelé leurs partisans à manifester. Les manifestations ont été accompagnées d'émeutes.

La SABC rapporte que la capitale mozambicaine, Maputo, a connu un troisième jour consécutif de diminution des manifestations de l'opposition. Une cérémonie d'installation de M. Chapo à la présidence du Mozambique doit avoir lieu le 15 janvier. Entre-temps, M. Mondlane s'est adressé à ses partisans via les réseaux sociaux et a déclaré qu'il annoncerait une nouvelle phase de manifestations le 30 décembre.

Mozambique: un dépôt médical majeur incendié dans la capitale du pays
 

Un dépôt du centre national d'approvisionnement en médicaments a été incendié à Maputo, la capitale du Mozambique, pendant des troubles, brûlant des produits pharmaceutiques pour 5 millions de dollars, a annoncé le ministre mozambicain de la Santé, Armindo Daniel Tiago.

"Outre des médicaments, il y avait dans ce dépôt 70.000 unités de vêtements spéciaux pour les travailleurs médicaux. Les dégâts totaux causés par l'incendie atteignent 10 millions de dollars, a-t-il déclaré, cité par la radio sud-africaine SABC. Les troubles accompagnant les manifestations de l'opposition se sont également soldés par la destruction de 77 véhicules du ministère de la Santé, notamment des ambulances. Plusieurs autres dépôts médicaux ont également été détruits dans certaines régions du pays."

Selon le ministre, il faudra au gouvernement deux ans pour compenser les dégâts causés à la santé publique pendant les troubles.


DCK

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