RDC Les rebelles du M23 prennent Nyabibwe, avance sur Bukavu, la RDC les accuse de ruse et demande à l'UE de prendre des sanctions
Dernières nouvelles du front à l'Est de la RDC, L'ONU annonce 2900 morts lors de la prise de la ville de Goma par les rebelles.
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En République démocratique du Congo (RDC), l'aéroport de la ville de Goma (RDC) doit être ouvert dès que possible pour acheminer l'aide à la population, et les parties au conflit doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir à cette fin. C'est ce qu'a indiqué le coordinateur humanitaire des Nations unies en RDC, Bruno Lemarquis.
Selon sa déclaration publiée par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la ville de Goma "fait face à une urgence humanitaire. De très nombreux blessés nécessitent des soins urgents, les infrastructures médicales restent débordées, et des milliers de civils sont toujours privés d’assistance vitale" suite aux combats intenses entre l'armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Sans l'ouverture de l'aéroport, "l’évacuation des blessés graves, l’acheminement des fournitures médicales et la réception des renforts humanitaires sont paralysés". Par conséquent, Bruno Lemarquis "appelle à la mobilisation de toutes les parties pour la réouverture urgente de l’aéroport de Goma, point d’accès crucial à l’aide humanitaire", soulignant que "la survie de milliers de personnes en dépend".
L’OCHA a rappelé à cet égard que dans la province du Nord-Kivu, "des centaines de milliers de personnes déplacées" se trouvaient dans des centres d'hébergement temporaires et des communautés d'accueil.
Fin janvier, M. Lemarquis a appelé à la mise en place d'un corridor humanitaire sûr afin de permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire pour les personnes dans le besoin.
Les rebelles du M23 avancent vers le Sud-Kivu en RDC
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l'armée rwandaise, intensifient leur offensive dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). C'est ce qu'a rapporté l'Agence France-Presse (AFP), qui cite des sources au sein des forces de sécurité et d'organisations humanitaires.
Selon l'agence, les rebelles ont déjà saisi la ville minière de Nyabibwe, dans la province du Sud-Kivu, à environ 100 km de la capitale régionale Bukavu. Selon les sources de l'AFP, de violents combats entre rebelles et forces armées congolaises ont débuté à l'aube.
Les rebelles du M23 contrôlent presque entièrement la ville de Goma, principale ville de l'est de la RDC et capitale du Nord-Kivu. Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, a annoncé la création d'un comité chargé d’administrer la ville.
Sur décision du gouvernement du président Félix Tshisekedi, le chef-lieu du Nord-Kivu a été temporairement déplacé de Goma à la ville de Beni. Celle-ci est située à 244 km au nord de Goma, près de la frontière avec l'Ouganda.
Le cessez-le-feu annoncé par les rebelles est une ruse, selon les autorités congolaises
Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) estiment que la déclaration des rebelles selon laquelle ils ont imposé un cessez-le-feu dans l'est du pays depuis le 4 février n'est qu'une ruse. C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya Katembwe, à la suite d'informations faisant état d'une nouvelle offensive lancée mercredi matin par le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23) et l'armée du Rwanda.
"Ces actions prouvent que le cessez-le-feu annoncé unilatéralement n'était, comme d'habitude, qu'une manœuvre pour détourner l'attention", a-t-il déclaré, cité par l'Agence France-Presse (AFP). Selon les informations disponibles, le M23 a repris son offensive dans la province du Sud-Kivu.
La coalition rebelle Alliance du fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, a annoncé qu'elle imposait un cessez-le-feu dans l'est de la RDC à partir du 4 février pour des raisons humanitaires. Dans le même temps, elle a averti qu'elle se défendrait en cas d'attaque des troupes congolaises contre ses positions.
Les rebelles se sont emparés de la ville de Nyabibwe, dans l'est de la RDC
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l'armée du Rwanda, se sont emparés de la ville de Nyabibwe, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), s'approchant ainsi de l'aéroport stratégiquement important du chef-lieu de la province du Sud-Kivu, Bukavu. C'est ce qu'a rapporté le portail d'information Actualité.
"Oui la cité de Nyabibwe est tombée. Des combats violents ont éclaté depuis la matinée entre les forces armées congolaises et les résistants Wazalendos [milice congolaise] contre le M23", a indiqué le portail en citant une organisation humanitaire opérant dans la région. Tout indique que les rebelles ont l'intention de poursuivre leur offensive.
L'offensive sur Nyabibwe a débuté à l'aube et, à la mi-journée, les rebelles étaient entrés dans le centre de la ville. Les combats ont eu lieu malgré le cessez-le-feu déclaré par l'Alliance du fleuve Congo (AFC) et le M23 il y a un jour.
La prise de Nyabibwe a suscité l'inquiétude de la mission de stabilisation de l'ONU en RDC, car les rebelles ont continué à avancer vers l'aéroport d'importance stratégique, par lequel transite notamment le flux de marchandises humanitaires. L'aéroport est situé dans la localité de Kavumu et des casques bleus y sont déployés.
La RDC a appelé l'UE à prendre des mesures sévères contre le Rwanda
Le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) appelle la chef de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, à prendre des mesures sévères contre le Rwanda, notamment des sanctions contre ses dirigeants politiques et militaires. C'est ce qui ressort d'un communiqué publié sur la page du réseau social X du ministère.
"La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba, s'est entretenue avec la chef de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, sur la situation sécuritaire et humanitaire à Goma. Elle a notamment exhorté l’UE à prendre des mesures fermes contre le Rwanda, dont: la révocation de son statut de pays contributeur en troupes à l’ONU; un embargo sur les minerais étiquetés comme rwandais; des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires rwandais", indique le communiqué.
La RDC accuse le Rwanda de participer au conflit dans l'est de la RDC aux côtés des rebelles du Mouvement du 23 mars et de voler les ressources naturelles du pays.
Le président du Malawi a ordonné le début des préparatifs du retrait des troupes de la RDC
Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a ordonné le commencement des préparatifs en vue du retrait du contingent militaire de la République démocratique du Congo (RDC), déployé dans le cadre des troupes de maintien de la paix de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC). C'est ce que rapporte Reuters, citant une déclaration publiée dans la ville malawienne de Blantyre.
"Le président Chakwera a ordonné au commandant des forces de défense du Malawi de commencer les préparatifs en vue du retrait des troupes malawites", indique la déclaration.
Fin 2023, les autorités de la RDC avaient conclu un accord avec la SADC pour déployer une force communautaire dans l'est du pays afin de faire face aux rebelles. Les forces de la SADC ont pour mission de combattre directement les rebelles et comptent 2.900 soldats du Malawi, de la Tanzanie et de l'Afrique du Sud. Depuis le 26 janvier, seize soldats de la paix, dont trois du Malawi, ont été tués lors des combats avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
DCK
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