RDC La SADC confirme le retrait de ses troupes de la ville de Goma, contrôlée par les rebelles du M23
L'aggravation de la situation en RDC contraint l'ONU à suspendre le retrait de la Monusco.
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Le commandement de la mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (RDC) a convenu avec le Mouvement du 23 mars (M23) du retrait de son contingent de la ville de Goma, contrôlée par les rebelles. C'est ce qu'a rapporté la station de radio SABC.
"Les parties se sont engagées à mettre fin aux combats et à procéder au retrait sans condition du contingent des forces de la SADC", indique le communiqué à l'issue de la réunion à Goma entre les militaires des pays d'Afrique australe et les rebelles.
Selon l'accord, les unités sud-africaines actuellement déployés sur le territoire de l'aéroport de Goma quitteront les lieux les armes à la main. Parallèlement, l'Afrique du Sud s'est engagée à rétablir le fonctionnement de l'aéroport de Goma, qui a été endommagé lors des combats en janvier. Les dates butoir pour le retrait des troupes de la SADC n'ont pas encore été fixées. Une autre réunion entre les représentants de la SADC et du M23 est prévue dans un avenir proche à Goma.
La décision de mettre fin à la mission de la SADC dans l'est de la RDC a été prise lors du sommet de l’organisation régionale qui s'est tenu ce mois. La mission de la SADC en RDC comprend des contingents d'Afrique du Sud, du Malawi et de Tanzanie. Le plus important d'entre eux est le contingent sud-africain, qui compte environ 1.800 militaires. Fin janvier, lors de la défense des villes de Goma et de Sake contre les rebelles, 14 soldats sud-africains ont été tués et plusieurs dizaines ont été blessés. Les militaires sud-africains sont actuellement stationnés sur le territoire de l'aéroport de Goma.
L'aggravation de la situation en RDC contraint l'ONU à suspendre le retrait de la Monusco
L'aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) oblige les Nations unies à suspendre le retrait progressif et responsable de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) du pays. Cette tournure des événements est due à l'offensive des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par les troupes rwandaises, a déclaré la chef de la Monusco, Bintou Keita.
"La détérioration dramatique de la situation sécuritaire dans l’Est du pays a eu un impact majeur sur les discussions entre la Monusco et les autorités congolaises concernant le désengagement progressif et responsable de la Mission et la transition au Sud-Kivu", a déclaré Mme Keita, cité par le portail Actualité. "Les efforts du groupe de travail conjoint, composé du gouvernement, de la Monusco et de l'équipe de pays des Nations Unies pour définir les modalités de planification du désengagement de la mission des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont également été compromis, car plusieurs hypothèses de planification sont désormais caduques. Cependant, la mission réaffirme sa détermination de poursuivre les discussions de désengagement et de transition avec le gouvernement".
Les autorités rwandaises ont interdit aux ONG locales de collaborer avec la Belgique
Les autorités rwandaises ont interdit aux organisations non gouvernementales (ONG) locales de collaborer avec le gouvernement belge et ses affiliés et ont ordonné de suspendre tous les projets en cours. Cette information a été confirmée par une déclaration du Conseil d’administration du Rwanda.
Depuis le 27 mars, le Conseil d’administration du Rwanda "interdit à toutes les organisations non gouvernementales internationales et nationales, aux organisations religieuses et aux fonds d’intérêts communs, enregistrés et opérant au Rwanda, de collaborer avec le gouvernement belge et ses affiliés".
"Tous les projets ou accords en cours impliquant ces entités et d’autres personnes affiliées doivent être immédiatement interrompus. Aucun financement, subvention, don ou contribution financière ne sera reçu du gouvernement belge, de ses institutions, agences affiliées ou programmes", précise le document. Des sanctions sévères seront appliquées en cas de non-respect.
En février, le Rwanda avait annoncé la suspension des programmes d’aide au développement de la Belgique sur son territoire, et le 17 mars, les relations diplomatiques avec la Belgique ont été rompues, tandis que des diplomates belges ont été expulsés en raison du soutien apporté par la Belgique aux autorités de la République Démocratique du Congo dans le conflit avec les rebelles du M23, proches du Rwanda.
DCK