Cameroun - Politique Socapalm-Appouh : Le préfet et le chef Ditope Lindoume en guerre ouverte, les populations en otage

Le climat est tendu dans la localité d’Appouh où une grève contre la Socapalm fait rage, a appris cameroun24.

Mais derrière ce mouvement social, un autre duel capte l’attention : l’affrontement verbal entre le préfet du département et le chef traditionnel Ditope Lindoume.

Les accusations du préfet : « Manipulation et enrichissement illicite »

Selon les autorités administratives, Ditope Lindoume, chef du village Appouh, manipulerait les populations en les poussant à la grève contre la Socapalm. Pire, il serait accusé de vouloir s’enrichir personnellement en exigeant 50 millions de FCFA avant de signer des accords déjà paraphés par d’autres chefs traditionnels.

« C’est une stratégie pour bloquer le processus et se remplir les poches », martèlent les sources administratives.

La réplique cinglante de Ditope Lindoume : « Mensonges d’État ! »

Contacté par nos confrères de Innovations, le chef Lindoume a catégoriquement démenti ces allégations. « Je n’ai jamais demandé 50 millions à qui que ce soit. Ces accords concernent notre terre, nos droits. Je défends simplement les intérêts de mon peuple », clame-t-il.

Il accuse plutôt l’administration de chercher un bouc émissaire pour étouffer les revendications légitimes des populations, lassées par des années de promesses non tenues par la Socapalm.

Socapalm au cœur du bras de fer

La Socapalm, régulièrement accusée d’accaparement des terres et de conditions de travail précaires, semble une fois de plus au centre des tensions. Les populations réclament :
? Des indemnisations justes pour les terres exploitées
? Des emplois locaux en priorité
? Le respect des engagements sociaux pris depuis des années

Qui tire les ficelles ?

Alors que le préfet et le chef Lindoume s’accusent mutuellement, les populations, elles, restent dans l’expectative. « On ne sait plus qui croire. Tout ce qu’on veut, c’est que nos problèmes soient réglés », confie Agnès une habitante.

Et maintenant ?

Avec ce nouveau bras de fer, la crise à Appouh risque de s’enliser. Reste à savoir qui, du préfet ou de Ditope Lindoume, sortira vainqueur de cette bataille d’influence.

Une chose est sûre : les populations, elles, attendent toujours des solutions concrètes.

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Socapalm-Appouh Standoff: Prefect and Chief Ditope Lindoume Lock Horns as Strike Intensifies

Tensions are rising in Appouh as protests against Socapalm escalate, revealing a deeper power struggle between local authorities and traditional leadership. At the heart of the conflict: accusations of manipulation and alleged extortion attempts.

Prefect's Allegations: "Chief Exploiting Protesters for Personal Gain"

Departmental authorities claim Chief Ditope Lindoume of Appouh village is inciting unrest against agro-industrial giant Socapalm. More damningly, they accuse him of demanding 50 million CFA francs before signing agreements already endorsed by other traditional leaders.

"This is a scheme to delay progress and line his pockets," allege administrative sources.
Chief Lindoume's Fiery Rebuttal: "State-Sponsored Lies!"

In an exclusive response to Innovations newspaper, Chief Lindoume vehemently denied the claims. "I never requested 50 million from anyone. These agreements concern our ancestral lands and people's welfare. I'm simply protecting my community's interests," he stated.

He counter-accuses officials of scapegoating him to suppress legitimate grievances against Socapalm's unfulfilled promises.

Socapalm: The Powder Keg

The palm oil producer, repeatedly accused of land grabs and poor labor conditions, remains the flashpoint. Protesters demand:
? Fair compensation for appropriated lands
? Priority employment for locals
? Implementation of long-overdue social commitments

Who's Pulling the Strings?

With officials and the traditional leader trading blame, residents remain caught in the crossfire. "We don't know who to trust anymore. We just want solutions," shared Agnès an villager.

What Next?

This escalating feud threatens to prolong the deadlock. The question remains: Will the prefect's authority prevail, or will Chief Lindoume's grassroots support hold firm?

One certainty endures: The people of Appouh continue waiting for tangible resolutions.

#Socapalm #Appouh #Cameroon #LandRights #SocialJustice

Junior Choumdze (Stagiaire)