Cameroun - Communication BNEWS1 à l’arrêt : Gendarmes, règlements de comptes et guerre éditoriale derrière l’écran noir
Depuis ce mardi matin, les téléspectateurs de BNEWS1 sont confrontés à une étrange boucle musicale en lieu et place des habituels programmes, a constaté cameroun24.
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Officiellement, la chaîne est en « restructuration ». Mais derrière cette façade policée, se cache une véritable tempête médiatique, marquée par l’intervention musclée des gendarmes et un clash au sommet entre le propriétaire, Lucas Owona, et son directeur général, Ernest Obama.
Une interruption brutale sous escorte militaire
Aux alentours de 9 heures, une escouade de gendarmes a fait irruption dans les locaux de BNEWS1, interrompant en direct l’émission « Bnews Matin ». Motif invoqué : l’exécution d’une « décision de justice ». Une scène surréaliste qui a laissé employés et téléspectateurs sous le choc.
Selon des sources internes, cette descente fait suite à une requête du fondateur, Lucas Owona, maire RDPC de Mfoundi 3e, qui aurait obtenu un jugement autorisant la fermeture temporaire de la chaîne pour audit et restructuration. Problème : Ernest Obama, le directeur général, aurait refusé de se plier à cette décision, forçant Owona à recourir à la force publique.
Ligne éditoriale en cause et guerre d’influence
Au-delà des tensions managériales, le vrai nœud du conflit réside dans la ligne éditoriale de BNEWS1. Lucas Owona reprocherait à Ernest Obama d’avoir dévié de la vision initiale, notamment en ouvrant largement l’antenne à des voix critiques, comme celle de Maître Christian Ntimbane Bomo, candidat déclaré à la présidentielle.
Une émission qui aurait fait « très mal », selon nos informations, notamment lorsque l’invité a détaillé les conditions permettant à tout parti politique de se conformer à l’article 121 du Code électoral. Face à un Obama visiblement dépassé, l’émission a tourné au fiasco, alimentant la colère du propriétaire.
Samuel Eto’o dans l’ombre ?
Dans les coulisses, un autre nom revient avec insistance : celui de Samuel Eto’o. Ernest Obama, autrefois fervent soutien du président de la FECAFOOT, aurait changé de ton, au point d’être perçu comme un « traître ». « Celui qui est contre Samuel Eto’o est contre DIEU ! », clamait pourtant Obama il y a peu. Une volte-face qui aurait précipité sa chute.
Et maintenant ?
Alain Belibi, ancien de la CRTV, est pressenti pour reprendre les rênes. Mais Obama, lui, n’entend pas lâcher l’affaire. Entre restructuration légitime et purge politique, BNEWS1 vit une crise sans précédent. Une certitude : dans l’univers médiatique camerounais, l’écran noir n’est jamais un hasard.
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BNEWS1 Shut Down: Gendarmes, Power Struggles, and Editorial Wars Behind the Black Screen
Since this Tuesday morning, BNEWS1 viewers have been greeted with an endless music loop instead of regular programming. Officially, the channel is undergoing "restructuring." But behind this polished façade lies a full-blown media storm, marked by a heavy-handed gendarmerie intervention and a bitter clash between owner Lucas Owona and director Ernest Obama.
A Sudden Halt Under Military Escort
Around 9 a.m., a squad of gendarmes stormed BNEWS1’s headquarters, abruptly cutting off the live broadcast of "Bnews Matin." The reason? Enforcement of a "court decision." A surreal scene that left staff and viewers in shock.
Internal sources reveal that this raid followed a request from founder Lucas Owona, RDPC mayor of Mfoundi 3rd, who allegedly obtained a court order authorizing the temporary shutdown for audit and restructuring. Problem: Ernest Obama, the managing director, reportedly refused to comply, forcing Owona to call in the authorities.
Editorial Line at the Heart of the Conflict
Beyond management tensions, the real issue lies in BNEWS1’s editorial direction. Owona reportedly accuses Obama of straying from the original vision, particularly by giving airtime to critical voices like presidential candidate Maître Christian Ntimbane Bomo.
A segment that allegedly "stung," especially when the guest dissected the legal conditions for political parties under Article 121 of Cameroon’s Electoral Code. With Obama visibly outmatched, the show spiraled into chaos, fueling the owner’s fury.
Samuel Eto’o in the Shadows?
Behind the scenes, another name keeps surfacing: Samuel Eto’o. Obama, once a vocal supporter of the FECAFOOT president, is now seen as a "traitor." "He who is against Samuel Eto’o is against GOD!" Obama once proclaimed. A sudden shift that may have sealed his fate.
What’s Next?
Alain Belibi, a CRTV veteran, is tipped to take over. But Obama isn’t backing down. Between legitimate restructuring and political purge, BNEWS1 faces an unprecedented crisis. One thing’s clear: in Cameroon’s media landscape, a black screen is never accidental.
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Ange NGO