France France : Macron défie l’opposition, Bayrou joue sa survie, la rue promet la tempête
La crise politique et sociale s’intensifie en France. Emmanuel Macron, visiblement déterminé à tenir bon, a martelé jeudi à Toulon qu’il n’a “aucune intention de démissionner” avant la fin de son mandat.
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Une sortie ferme, en réponse aux appels insistants de ses adversaires, notamment Jean-Luc Mélenchon, qui a annoncé une procédure de destitution en septembre.
Dans l’œil du cyclone, le Premier ministre François Bayrou a confirmé qu’il solliciterait un vote de confiance le 8 septembre à l’Assemblée nationale. Confronté à une dette publique qui explose — 12 millions d’euros par heure, près de 3.400 milliards d’euros au total —, il appelle à l’« effort collectif » et à des coupes budgétaires massives. Mais rien n’indique que la majorité parlementaire lui sera acquise.
Pendant ce temps, la rue se prépare à faire entendre sa colère. La CGT, épaulée par la CFDT, FO et Solidaires, appelle à deux journées de mobilisation nationale : le 10 septembre et surtout le 18 septembre, “grande journée de grève et de manifestations”. « Nous voulons la justice fiscale, des salaires décents et le sauvetage de nos services publics », a lancé Sophie Binet, patronne de la CGT. Certains syndicats agitent déjà la menace d’une grève reconductible.
Un parfum de “blocage du pays” plane donc sur l’Hexagone, alimenté par des militants venus de divers horizons, y compris d’anciens Gilets jaunes. Sur les réseaux, les appels à des actions de désobéissance civile se multiplient.
Sur le plan économique, l’Insee annonce un léger répit : l’inflation ralentit à 0,9% en août après 1,0% en juillet, grâce à la baisse persistante de l’énergie. Mais la croissance reste fragile, à +0,3% au 2e trimestre.
En toile de fond, Emmanuel Macron hausse aussi le ton face à Washington. Irrité par les menaces de Donald Trump contre le règlement européen sur les services numériques (DSA), il estime que l’UE doit envisager des mesures de rétorsion contre les géants américains de la tech. Un bras de fer transatlantique qui s’ajoute à la tempête sociale interne.
La rentrée française s’annonce donc électrique : un président campé sur ses positions, un Premier ministre sur la corde raide et des syndicats mobilisés pour un bras de fer social d’ampleur.
France on the Edge: Macron Refuses to Quit, Bayrou Faces Confidence Test, Unions Prepare for Mass Strikes
President Emmanuel Macron has firmly rejected calls for his resignation, declaring he will serve his full mandate despite mounting pressure. Meanwhile, Prime Minister François Bayrou will seek a crucial confidence vote on September 8 as France grapples with a staggering public debt nearing €3.4 trillion.
On the streets, unions are gearing up for two nationwide strikes, on September 10 and a major mobilization on September 18. The CGT, FO, and other unions are calling for wage increases, tax justice, and the protection of public services. Some are even pushing for renewable strikes.
With inflation slowing to 0.9% in August and growth barely at 0.3%, France enters a tense autumn marked by political battles, social unrest, and looming trade tensions with the U.S. over digital regulation.
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Ekanga Ekanga Fernand