Cybersécutité Telegram prêt à quitter la France plutôt que de violer la confidentialité de ses utilisateurs
Pavel Dourov, cofondateur de l'application, affirme que la plateforme n'a jamais divulgué «un seul octet» de messages privés en 12 ans d'existence, a appris cameroun24.
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La confidentialité des utilisateurs avant tout ! C'est le credo de Telegram, la messagerie instantanée qui fait trembler les géants du numérique. Alors que le Sénat français vient d'adopter un projet de loi controversé visant à imposer aux applications de messagerie la création d'une "backdoor" (porte dérobée) pour les forces de l'ordre, Pavel Dourov, le cofondateur de Telegram, a tenu à rappeler les principes inébranlables de sa plateforme.
"Pas un seul octet divulgué en 12 ans"
Dans une déclaration retentissante, Pavel Dourov a affirmé que "Telegram n'a jamais divulgué un seul octet de messages privés au cours de ses douze années d'existence". Une position ferme qui tranche avec certaines pratiques du secteur, où la confidentialité des utilisateurs est parfois sacrifiée sur l'autel des intérêts commerciaux ou des pressions gouvernementales.
Le milliardaire russe a toutefois précisé que la messagerie collabore avec les autorités dans le cadre strict de la loi. Ainsi, Telegram peut fournir les adresses IP et les numéros de téléphone de suspects dans le cadre d'enquêtes judiciaires, conformément à la législation européenne sur les services numériques.
La France dans le viseur : "Plutôt quitter le marché"
Le projet de loi français, qui vise à permettre aux forces de l'ordre d'accéder aux messages privés via une backdoor, a visiblement exaspéré le patron de Telegram. "Telegram préfère quitter le marché plutôt que d'utiliser une backdoor pour compromettre le cryptage et violer les droits de l'homme fondamentaux", a-t-il martelé.
Une sortie qui fait écho aux récentes tensions entre les géants de la tech et les gouvernements sur la question du chiffrement des communications. Contrairement à certains concurrents accusés de faire des compromis sur la vie privée, Telegram semble déterminé à ne pas "troquer la confidentialité contre des parts de marché".
L'Assemblée nationale rejette le texte, mais le débat persiste
Si le Sénat français a adopté ce projet de loi controversé, l'Assemblée nationale l'a rejeté, pour le moment. Cependant, la question de l'équilibre entre sécurité nationale et respect de la vie privée continue d'agiter le débat public.
Les défenseurs des libertés numériques saluent la position ferme de Telegram, tandis que les partisans du texte estiment que les applications cryptées ne doivent pas devenir des "zones de non-droit" pour les criminels et terroristes.
Une chose est sûre : Pavel Dourov a envoyé un message clair aux gouvernements du monde entier. Telegram ne pliera pas, quitte à tourner le dos à des marchés aussi importants que la France.
Telegram Threatens France Exit Over Encryption Battle
Founder Pavel Durov vows platform would "leave the market" rather than compromise user privacy as French lawmakers debate controversial backdoor proposal
In a defiant stand against government surveillance demands, Telegram's billionaire founder Pavel Durov has declared the encrypted messaging platform would rather withdraw from France than weaken its privacy protections, setting the stage for a high-stakes showdown over digital rights.
"Not a Single Byte Compromised"
The Russian tech entrepreneur made headlines this week by revealing: "In 12 years of existence, Telegram has never shared a single byte of private messages with anyone." The statement comes as France's Senate approved legislation requiring messaging apps to create law enforcement backdoors - a measure later rejected by the National Assembly.
While emphasizing compliance with legal requests for metadata like IP addresses and phone numbers, Durov drew a red line: "Unlike some competitors, we don't trade privacy for market share. We'd leave any country before compromising encryption."
France's Security vs Privacy Debate
The proposed French law has ignited fierce controversy:
? Security Argument: Authorities claim encrypted apps enable criminals to operate undetected
? Privacy Counter: Tech firms warn backdoors undermine security for all users
Digital rights activists applaud Telegram's stance, with Paris-based NGO La Quadrature du Net calling the bill "a dangerous surveillance overreach." Meanwhile, Interior Minister Gérald Darmanin insists the measure is vital to "prevent terrorists from hiding in plain sight."
Global Implications
France's proposal reflects growing tensions worldwide:
- The EU's pending CSAM scanning proposal faces similar criticism
- The UK's Online Safety Act already mandates content scanning
- Australia and India have advanced surveillance laws
As Durov noted: "When one government gets access, others demand the same. Soon there's no privacy left anywhere."
The Bottom Line: With 800+ million global users, Telegram's ultimatum tests whether democracies can balance security needs with digital freedoms. As the French Assembly reconsiders the bill this autumn, its decision may set a precedent affecting billions of internet users worldwide.
Didier Cebas K.