Sciences Bill Nelson : «Les Américains débarqueront sur la Lune avant les Chinois»
Le programme de l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (Nasa) se déroule comme prévu et les astronautes américains se poseront sur la surface de la Lune avant leurs homologues chinois.
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C'est ce qu'a affirmé Bill Nelson, directeur de la Nasa, dans une interview accordée au Washington Post que cite TASS.
"Nous sommes dans les temps", a-t-il déclaré, en faisant référence au programme américain qui, selon lui, fera atterrir des astronautes sur la Lune avant la Chine. Selon M. Nelson, un "bon indicateur" de la capacité de la Nasa à aller sur la Lune avant la Chine "a été le succès de SpaceX dans sa dernière mission Starship", dont le prototype a réussi le 6 juin son premier atterrissage dans l'océan Indien lors du quatrième vol d'essai. En même temps, comme l'a souligné le chef du département, malgré la concurrence, les États-Unis et la Chine devront trouver des moyens de coexister sur la Lune.
M. Nelson a critiqué l'attribution par Washington de l'intention de la Russie de placer des armes nucléaires dans l'espace. "Tous les pays devraient s'inquiéter de l'intention de la Russie de placer des armes nucléaires en orbite. Une telle capacité pourrait menacer tous les satellites exploités par les pays et les entreprises du monde entier, ainsi que les services vitaux de communication, de science, de météorologie, d'agriculture, de commerce et de sécurité nationale dont nous dépendons tous", a-t-il déclaré. Selon le chef de la Nasa, la Chine devrait "veiller à ce que la Russie ne déploie pas d'armes nucléaires" dans l'espace.
Le président russe Vladimir Poutine a souligné que Moscou "a toujours été catégoriquement contre le déploiement d'armes nucléaires dans l'espace et l'est toujours". Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a fait remarquer fin février que l'apparition d'armes nucléaires dans l'espace était déconseillée à tous points de vue. Les systèmes de lancement existants sont tout à fait suffisants, a-t-il précisé. Selon le vice-ministre, il n'y a "aucun élément de décision arbitraire ici, tout vient de l'opportunisme militaire et militaro-technique".
La Nasa a annoncé au printemps 2019 le projet de programme lunaire Artemis, qui comportera trois phases. La première d'entre elles (Artemis I) prévoyait un vol non habité du vaisseau spatial Orion monté sur une fusée ultra-lourde Space Launch System (SLS) autour de la Lune et son retour sur Terre. Le vol a eu lieu du 16 novembre au 11 décembre 2022. La deuxième phase du programme (Artemis II) consiste à faire le tour du satellite naturel de la Terre avec un équipage à bord. Dans la troisième phase de la mission (Artemis III), la Nasa prévoit de faire atterrir des astronautes sur la Lune, puis de les envoyer sur Mars, approximativement au milieu des années 2030.
DCK
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