Santé Au moins 28 victimes de l'épidémie de choléra enregistrées au Soudan en un mois
Une nouvelle épidémie de choléra au Soudan a fait 28 morts en un mois. Au total, 658 cas ont été enregistrés, a déclaré Shible Sahbani, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Soudan, lors d’une conférence de presse à Genève.
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"En raison des inondations, du mauvais approvisionnement en eau, du manque d’hygiène et d’assainissement dans les camps pour personnes déplacées et les communautés au Soudan, une nouvelle vague de choléra a eu lieu et une flambée de cette maladie a été déclarée le 12 août 2024", a-t-il fait savoir. L’OMS a reçu des rapports de cinq États du pays signalant 658 cas et 28 décès. Le taux de mortalité est considéré comme élevé (4,3%), a déclaré M. Sahbani.
Il a expliqué que "ces cas ne sont pas liés à la précédente flambée de choléra déclarée en septembre 2023". Techniquement, la flambée précédente s’est achevée en mai 2024 après qu’aucun cas n’a été signalé pendant deux périodes d’incubation consécutives.
L’OMS coopère avec les autorités sanitaires fédérales et locales "pour coordonner la réponse à la flambée de choléra". Des fournitures médicales anti-choléra "contribuent à donner un élan à la riposte à la flambée dans tous les États touchés". "Pour lancer et maintenir une réponse efficace à la flambée de choléra, l’OMS, ses partenaires ainsi que les agents de santé ont besoin d’un accès sûr et sans entrave à toutes les zones touchées", a souligné M. Sahbani. Et d’ajouter qu’"un soutien financier durable est également nécessaire pour faire face aux besoins sanitaires croissants découlant de la maladie, de la malnutrition et des catastrophes naturelles". En attendant, le plan de réponse humanitaire international pour le Soudan pour l’année 2024 "n’est financé qu’à 37,4% et les mesures en manière de santé publique à 42,7%". "Nous continuons à appeler nos donateurs et nos partenaires à ne pas oublier le Soudan", a conclu le représentant de l’OMS.
La situation au Soudan s’est aggravée en avril 2023 en raison de désaccords entre le président du Conseil souverain du pays et commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, et le chef des Forces de soutien rapide (FSR), Mohammed Hamdan Dagalo relate Tass. Les principaux points de désaccord entre eux portent sur le calendrier et les méthodes de formation d’une force armée unifiée, ainsi que sur la question de savoir si son commandant en chef doit être un militaire professionnel, comme le préconise al-Burhan, ou un président civil élu, comme le souhaite Dagalo. Le 15 avril 2023, des affrontements ont éclaté entre les FSR et l’armée à Merowe et à Khartoum, et se sont rapidement étendus à d’autres régions du Soudan. Le conflit a fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés. Les parties en conflit ont tenu une série de consultations à Djeddah en 2023.
AN
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