Sécurité Création au Niger d'une liste de personnes impliquées dans des activités terroristes
Le dirigeant du Niger, Abdourahamane Tiani, a ordonné la création d'une base de données des citoyens jugés coupables d'implication dans des actes de terrorisme.
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C'est ce que rapporte l'Agence nigérienne de presse (ANP).
La base de données contiendra des informations sur les personnes et les organisations impliquées dans des actes terroristes ou tout autre crime portant atteinte aux intérêts stratégiques de la nation et susceptible de porter atteinte à la sécurité publique. La création de la base de données a pour but de renforcer les mécanismes de lutte contre les actes terroristes et les infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques de la nation.
"Les faits qui peuvent entraîner l'inscription sur la liste comprennent l'accomplissement, la planification, le soutien ou la facilitation d'actes terroristes; l'appartenance à une organisation terroriste; une menace pour la stabilité de la nation; l'utilisation d'armes contre l'État; la collaboration avec des services de renseignements étrangers pour inciter au déclenchement d'hostilités contre l'État, la fourniture de moyens facilitant l'infiltration de forces étrangères sur le territoire du Niger, la subversion de l'armée; la transmission d'informations secrètes à une puissance étrangère ou à ses agents sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit; la diffusion d'informations ou de propos susceptibles de troubler l'ordre public", peut-on lire dans l'arrêté.
Comme l'a indiqué M. Tiani, l'inscription d'une personne, d'un groupe de personnes ou d'une entité sur la liste aura lieu dès l'ouverture d'une enquête ou d'un procès contre cette personne, ce groupe de personnes ou cette entité, ou à la demande des services de renseignement. Elle sera suivie d'un gel des avoirs financiers des personnes ou entités concernées, d'une interdiction de voyager sur le territoire national ainsi qu'à l'étranger et de restrictions sur leurs activités commerciales. En outre, la personne poursuivie pourrait être temporairement privée de la citoyenneté nigérienne.
Un comité national sera également créé pour statuer sur les inscriptions et les radiations ainsi que sur les litiges administratifs liés aux délibérations sur les décisions.
Les chefs d'état-major du Niger et du Nigeria se sont réunis à Niamey
Les chefs d'état-major des forces armées du Niger et du Nigeria, les généraux Moussa Salaou Barmou et Christopher Musa, ont tenu une réunion à Niamey. Il s'agit de la première réunion à ce niveau depuis plus d'un an entre des responsables de ces deux pays.
La réunion des chefs d'état-major, comme le note AES info, est un symbole d'espoir dans la normalisation des liens bilatéraux et entrevoit une possible détente entre les deux pays voisins après une période de tensions diplomatiques.
Le 26 juillet 2023, au Niger, un groupe de militaires de la Garde présidentielle s'est mutiné et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tiani. À l’issue du sommet du 30 juillet, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont le Nigeria fait partie, a imposé des sanctions contre le Niger et exigé la libération de M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Les autorités du Burkina Faso et du Mali ont déclaré dans un communiqué commun qu'elles avaient l'intention de considérer toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. Elles ont promis de "prendre des mesures d'autodéfense en appui aux forces armées et au peuple nigériens".
En septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte visant à créer une organisation de défense collective appelée Alliance des États du Sahel (AES) rapporte Tass. Le document fondateur indique que "toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties". Le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur décision commune de quitter la Cédéao, avec effet immédiat. Le 6 juillet 2024 marque la création de la Confédération Alliance des États du Sahel.
DCK
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