RDC La RDC accuse le Rwanda d'épuration ethnique et offre une prime à toute personne facilitant la capture des chefs rebelles
Les dernières nouvelles du front à l'Est de la République Démocratique du Congo.
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RDC: une prime promise à toute personne facilitant l'arrestation des chefs des rebelles
Le gouvernement kino-congolais, par le biais du ministère de la Justice, a annoncé une récompense de 5 millions de dollars américains pour toute personne fournissant des informations menant à l'arrestation de Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga. C’est ce qu’a fait savoir le portail 7sur7.
"En outre, une prime de 4 millions de dollars sera accordée pour toute information menant à l'arrestation de leurs complices en fuite, notamment Perrot Luwara, Irenge Baelenge, ainsi que d'autres individus recherchés", lit-on dans le communiqué relayé par le média.
Pour référence, Corneille Nangaa, est à la tête de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire allié au M23. Condamné à mort par la justice militaire, il est accusé de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel. Bertrand Bisimwa, président de la branche politique du M23, et Sultani Makenga, chef militaire de ce groupe rebelle, sont également dans le viseur des autorités congolaises.
Le Mouvement du 23 mars est un groupe militaro-politique créé en 2012 par les anciens dirigeants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui représentait les intérêts du peuple banyamulenge (des Tutsis ethniques). Les fondateurs du M23 étaient mécontents de la manière dont le gouvernement de la RDC avait mis en œuvre ses obligations dans le cadre des accords de paix du 23 mars 2009.
Depuis fin 2021, le M23, avec le soutien du Rwanda, a envahi de vastes pans de territoire dans la province du Nord-Kivu.
La présence de l’armée sud-africaine en RDC dépendra des décisions de la SADC et de la CAE
La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) préparent la deuxième réunion de 2025 des dirigeants de leurs pays membres afin d'examiner la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). C'est ce qu'a déclaré Angelina Motshekga, ministre sud-africaine de la Défense et des Anciens combattants, en réponse à une question de Reuters sur la présence future du contingent sud-africain en RDC, qui fait partie des forces de la SADC.
"Un processus d'évaluation de la situation est en cours", a-t-elle indiqué, précisant que la SADC et les forces armées sud-africaines jouaient un rôle majeur dans la prise de décisions concernant le contingent sud-africain. "L'Afrique du Sud travaille sous la direction de ces organes et le retrait [du contingent] ou non sera basée sur leurs décisions".
Le Rwanda se livre aux purges ethniques dans l'est de la RDC, affirme Kinshasa
Le Rwanda et ses groupes rebelles subordonnés procèdent à un nettoyage ethnique dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et peuplent les zones congolaises sous leur contrôle de Rwandais. C'est ce qui ressort d'un rapport gouvernemental publié par le vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et du Droit traditionnel de la RDC, Jacquemain Shabani.
"L'armée rwandaise met en œuvre [dans l'est de la RDC] son horrible projet de nettoyage [ethnique] en plaçant la population rwandaise et en mettant en place une administration parallèle dans les territoires qu'elle occupe", a déclaré la station de radio congolaise Okapi, citant des extraits de ce rapport. Auparavant, M. Shabani avait déclaré que les soldats rwandais expulsaient de force les habitants de plusieurs régions de la province du Nord-Kivu et repeuplaient les maisons libérées avec des Rwandais. Le document accuse également les forces armées rwandaises et les rebelles du Mouvement 23 de mars (M23) de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité dans les territoires congolais occupés.
Le gouvernement de la RDC a déclaré que de jeunes Congolais, y compris des écoliers et des mineurs, étaient enrôlés de force dans l'armée dans les territoires occupés. "Les représentants du Rwanda et du M23 exigent que chaque famille envoie trois à cinq enfants à l'entraînement militaire", indique le rapport du gouvernement. "Le gouvernement de la RDC continue de documenter ces crimes pour les soumettre ensuite aux tribunaux".
M. Shabani a également déclaré que plus de 100 personnes enlevées par les rebelles dans deux hôpitaux de la ville congolaise de Goma les 3 et 4 mars avaient été exécutées. Plus tôt, le M23 a annoncé qu'il avait fait une incursion dans les hôpitaux de Goma afin d'appréhender les soldats de l'armée congolaise qui s'y cachaient.
Le groupe M23 a été créé en 2012 par des transfuges de l'armée congolaise. Les groupes rebelles, pour la plupart tutsis, ont repris les combats dans l'est de la RDC en 2021, s'emparant de plus de 100 villes. Le gouvernement de la RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles.
Près de 100.000 personnes ont fui la province de l'Ituri en RDC, pointe l'ONU
Plus de 200 civils ont été tués dans des attaques menées par des groupes armés dans la province de l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), depuis janvier, et près de 100.000 personnes ont été déplacées. C'est ce qu'a rapporté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) des Nations unies.
"Le BCAH est préoccupé par la récente recrudescence de la violence dans la province de l'Ituri, a indiqué le communiqué. Selon les partenaires humanitaires et les autorités locales, plus de 200 civils ont été tués dans des affrontements et des attaques de groupes armés en Ituri depuis janvier. Près de 100.000 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers."
Les violences "ont entraîné la fermeture de plus de 100 écoles, privant plus de 30.000 enfants d’éducation, et ont créé d’énormes besoins humanitaires".
L’instabilité et la violence compliquent la lutte contre le choléra dans l’est de la RDC. Les autorités sanitaires de la province du Nord-Kivu ont déclaré que les cas de choléra avaient augmenté de près de 40% depuis la semaine dernière, la capitale provinciale, Goma, étant la plus touchée.
Depuis le début de l’année, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l’armée rwandaise, mènent une offensive dans l’est de la RDC. Ils ont pris le contrôle de vastes territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris leurs chefs-lieux, Goma et Bukavu. Les autorités de la RDC accusent le Rwanda de soutenir le M23 avec des unités régulières de son armée, ce que Kigali réfute.
63.000 personnes ont fui l'est de la RDC vers le Burundi, rapporte l’ONU
Environ 63.000 réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) ont fui vers le Burundi au cours des dernières semaines, et leur situation reste extrêmement difficile. C'est ce qu'a annoncé le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Selon l'agence, quelque 45.000 réfugiés sont retenus dans un stade ouvert et bondé à Rugombo, à quelques kilomètres de la frontière entre le Burundi et la RDC. "La situation est absolument désastreuse. Les conditions sont extrêmement difficiles. Le stade est littéralement en train de craquer, il n'y a pas d'espace supplémentaire pour les abris", a déclaré Faith Kasina, représentante régionale de l'agence pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs.
La principale raison de l'afflux de réfugiés au Burundi depuis la RDC est l'offensive du groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23) et de ses alliés rwandais, la plus puissante depuis 25 ans.
Selon le HCR, quelque 90 000.réfugiés avaient déjà été enregistrés sur le territoire burundais, principalement en provenance de la RDC, arrivés notamment pendant les deux guerres (1996-1997 et 1998-2003). Le principal flux de réfugiés passe par le poste frontière de Gatumba, près de Bujumbura.
Le conflit dans l'est de la RDC dure depuis de nombreuses années. Après le génocide des Tutsis au Rwanda en 1993 et leur défaite dans la guerre civile, certaines forces gouvernementales, essentiellement hutues, se sont retirées dans ce qui est aujourd'hui la RDC (à l'époque le Zaïre). Là, elles se sont heurtées aux Tutsis locaux, les Banyamulenge. Le Rwanda, où les Tutsis ont pris le pouvoir, a soutenu les Banyamulenge. Des séparatistes congolais les ont progressivement rejoints.
Le groupe M23 a été fondé en 2012, avec des déserteurs de l'armée congolaise. Les rebelles, majoritairement tutsis, ont commencé à combattre dans l'est de la RDC en janvier 2021. Ils ont intensifié leurs actions en janvier dernier, s'emparant d'une grande partie des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
DCK
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