Economie DigitalEurope suspend le chinois Huawei dans l'Affaire de corruption au Parlement européen

L'association technologique européenne DigitalEurope, qui représente les intérêts des plus grandes entreprises informatiques et des associations technologiques nationales, a suspendu la participation de la société chinoise Huawei dans le cadre de la récente affaire de corruption au Parlement européen.

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C’est ce qu’a indiqué l’édition Politico Europe, qui cite un document de l'organisation auquel elle a eu accès.

"Nous prenons l'éthique et le respect de la législation très au sérieux. Par mesure de précaution, la participation de Huawei a été suspendue jusqu'à nouvel ordre", est-il dit dans le document, dont le média publie un extrait.

L'accès de Huawei aux groupes de travail confidentiels a déjà été restreint, précise Politico.

La décision de l’association DigitalEurope fait suite aux perquisitions au Parlement européen et dans plus de 20 endroits en Belgique et au Portugal, ainsi que dans les bureaux de Huawei à Bruxelles.

Huawei est une entreprise technologique chinoise de renommée mondiale, fondée en 1987 par Ren Zhengfei. Elle est spécialisée dans les télécommunications, les équipements réseau, les smartphones, les tablettes et d'autres produits électroniques grand public.

Huawei est en concurrence directe avec des géants comme Apple, Samsung, Xiaomi et Ericsson.

La marque est connue pour ses innovations technologiques, notamment dans le domaine de la photographie mobile (en partenariat avec Leica) et des réseaux 5G.

Depuis 2019, Huawei fait face à des restrictions imposées par les États-Unis, limitant son accès aux technologies américaines (comme les puces et les services Google). Cela a fortement impacté ses ventes de smartphones à l'international.

Huawei a été accusé par certains pays (dont les États-Unis) d'être une menace pour la sécurité nationale en raison de ses liens supposés avec le gouvernement chinois. Ces allégations ont conduit à des interdictions dans certains marchés.

Pour contourner les sanctions, Huawei a accru sa dépendance aux technologies et fournisseurs chinois, comme les puces Kirin développées par sa filiale HiSilicon.

Pour remplacer Google Mobile Services, Huawei a développé son propre écosystème d'applications (HMS) et sa boutique d'applications (AppGallery).

Huawei a lancé son propre système d'exploitation, HarmonyOS, pour réduire sa dépendance à Android.

Huawei consacre une part importante de son chiffre d'affaires à la recherche et au développement, notamment dans les domaines de la 5G, de l'IA et des semi-conducteurs.
 

Didier Cebas K.

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