Afrique L'influence des États-Unis en Afrique diminuera après la réduction de l'aide au continent

Avec la réduction du financement de nombreux programmes humanitaires, les États-Unis perdront de leur influence dans les pays africains, au profit d'autres États, principalement la Fédération de Russie, la Chine, les Émirats arabes unis et la Turquie, a écrit le Washington Post en se référant à des experts.

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Chaque année, les États-Unis accordent environ 70 milliards de dollars pour diverses subventions dans le monde entier, principalement par l'intermédiaire de l'Agence pour le développement international (USAID). Environ un quart du budget de l'USAID est destiné aux pays africains. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a déclaré précédemment que seuls 17% des programmes de l'USAID continueraient à fonctionner. Cela conduit au déclin de la présence américaine en Afrique et à une forte diminution de l'influence du pays sur le continent, souligne le Washington Post.

"La nature a horreur du vide. Si nous ne sommes pas impliqués, quelqu'un d'autre s'en chargera", a déclaré Philip Breedlove, ancien commandant suprême des forces alliées de l'Otan en Europe, ajoutant que de nombreux pays disposent d'un potentiel important pour combler le vide.

Selon le journal, la Russie et la Chine renforcent activement leur influence en Afrique depuis les années 2010 et ont fait certains progrès. Avec la réduction de la présence américaine, les deux pays disposent d'un avantage considérable pour promouvoir leurs intérêts. Par exemple, le journal cite un envoi récent de médicaments contre la tuberculose et le VIH de la Russie vers la République centrafricaine, que les autorités locales ont attribué à un manque de soins de santé causé par la réduction du financement américain.

De même, comme le note le Washington Post, cela s'applique à l'agenda de l'information. Le 14 mars, le président américain Donald Trump a signé un décret visant à réduire le financement de l'Agence mondiale des médias, ce qui a entraîné la fermeture virtuelle de la station de radio Voice of America (La Voix de l'Amérique, reconnue en Russie comme un agent étranger). La Russie et la Chine pourront ainsi promouvoir plus efficacement leurs propres projets médiatiques sur le continent et diffuser des récits désavantageux pour Washington, souligne le journal.

Juste après l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, les autorités du pays ont entamé une révision à grande échelle des dépenses budgétaires. Selon les déclarations de l'entrepreneur américain Elon Musk, qui supervise les activités du département de l'Efficacité gouvernementale (Doge), les autorités américaines prévoient de réduire les dépenses publiques de 2.000 milliards de dollars.

DCK

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