Economie Avoirs en déshérence : le FMI pousse à la transparence bancaire en Afrique Centrale
Le sujet revient sur la table avec insistance : les avoirs en déshérence, ces sommes dormantes dans les coffres des banques, font de nouveau parler d’elles, a appris cameroun24.
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Et cette fois, c’est le Fonds Monétaire International (FMI) qui entre dans la danse.
Dans sa dernière parution, le journal L’Économie met en lumière la pression que l’institution de Bretton Woods exerce sur la Commission bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC). Objectif : que cette dernière transmette au ministre camerounais des Finances ainsi qu’à la Caisse de dépôts et consignations (CDEC) les informations détaillées sur le solde total des comptes dormants dans la sous-région.
? De quoi parle-t-on exactement ?
Les avoirs en déshérence, ce sont ces comptes bancaires oubliés par leurs titulaires, souvent décédés ou introuvables, et qui dorment dans les bilans des établissements financiers. En Afrique Centrale, ces sommes se chiffrent potentiellement en milliards de FCFA, éparpillées dans les banques depuis des décennies.
? Pourquoi le FMI s’en mêle ?
Le FMI veut plus de transparence et une meilleure traçabilité des fonds inactifs. Il s’agit non seulement d’éviter les dérives, mais aussi d'encourager les États à intégrer ces ressources dans des mécanismes de financement public légitimes, notamment via la CDEC qui a vocation à recevoir ces fonds.
?? Un enjeu crucial pour le Cameroun
Pour le Cameroun, ce débat est plus qu’opportun. Dans un contexte de tensions budgétaires et de recherche de financements alternatifs, ces fonds oubliés pourraient représenter une source non négligeable de liquidité, à condition que le processus de transfert respecte les cadres juridiques et les droits des ayants droit.
? Prochaine étape : l’ouverture des livres ?
Le FMI semble donc vouloir accélérer le mouvement. Reste à savoir si les banques de la zone CEMAC joueront le jeu de la transparence, ou si elles continueront à garder sous silence ces fonds dormants, qui parfois leur servent à embellir artificiellement leurs bilans.
Cameroun24 suivra pour vous les prochains développements sur ce dossier sensible, au carrefour de la régulation bancaire, de la souveraineté économique et de la justice sociale.
Dormant Accounts: The IMF Demands Transparency in Central Africa
The debate is heating up again: dormant accounts, those forgotten sums sleeping quietly in the banking system, are back in the spotlight. And this time, the International Monetary Fund (IMF) is stepping in.
In its latest front-page coverage, the newspaper L’Économie reveals that the IMF has urged the Banking Commission of Central Africa (COBAC) to provide Cameroon's Minister of Finance and the Caisse de Dépôts et Consignations (CDEC) with detailed data on the total balances of dormant bank accounts across the region.
? What are dormant accounts?
These are bank accounts left untouched for years—often by deceased or unreachable individuals—which remain on bank balance sheets. In Central Africa, such accounts could be worth billions of FCFA, left idle for decades.
? Why is the IMF getting involved?
The IMF is pushing for greater transparency and accountability regarding these inactive funds. Beyond preventing misuse, the goal is to encourage governments to redirect these resources into legal public financing channels, notably through institutions like the CDEC.
?? What’s at stake for Cameroon?
For Cameroon, the stakes are high. In a context of budgetary constraints and growing need for alternative financing, these “forgotten” funds could serve as a significant liquidity reserve, provided their recovery is handled lawfully and with respect to rightful heirs.
? Next move: opening the books?
The IMF's call may accelerate reforms. But will commercial banks across the CEMAC region comply and disclose these figures? Or will they continue to quietly keep these dormant assets, sometimes used to artificially boost their balance sheets?
Cameroun24 will continue to monitor this crucial issue, which sits at the crossroads of financial regulation, economic sovereignty, and social justice.
Ange NGO