Cameroun - Justice Affaire MAGIL : L’État du Cameroun condamné à verser 15 milliards de Fcfa à l'entreprise canadienne
La Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCI) a tranché en faveur de MAGIL dans l'affaire qui l'oppose à l’État du Cameroun, rapporte La Lettre du Continent.
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L'entreprise canadienne qui avait remplacé l'italien PICCINI dans la construction du stade d'Olembé qui avait abrité la finale de la CAN 2021 organisée par le Cameroun, avait déposé une plainte contre le Cameroun auprès de la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
En effet MAGIL qui jusqu'à ce jour n'a pas achevé la construction du stade accusait la partie camerounaise de n'avoir pas respecté ses engagements. Le canadien accusant le ministre des Sports et de l'Education Physique, Narcisse Kombi Mouelle, d'avoir abusivement résilié son contrat.
Par contre, au MINSEP on estime que MAGIL n'a pas pu justifier une somme de 42 milliards de FCFA perçu sur les 54,8 milliards de Francs CFA prévu pour terminer les travaux laissés par PICCINI.
Des sommes issues d'un prêt contracté par le Cameroun auprès de la Standard Chartered Bank (Londres) et BPI France Export sur autorisation de Paul Biya à travers un décret signé le 16 février 2021.
Le stade principal de 60 000 places est inacchevé, le Centre commercial, l’hôtel 5 étoiles, les terrains de basket, tennis, volley, la piscine olympique sont inexistant sur le terrain.
Les sous-traitants de MAGIL lui réclame près de 12 milliards de FCFA.
Cependant, la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCI) a donné raison à MAGIL qui accuse le Cameroun de bloquer sa trésorerie et l'empêche d'honorer ses engagements vis à vis de ses partenaires, et condamner l'Etat camerounais à payer 23,5 millions d’euros à l’entreprise canadienne. Soit environ 15 milliards de FCFA.
La partie camerounaise n'a pas encore officiellement réagit à cette condamnation.
Guy F. FOSSO