Niger La Cédéao a démenti avoir proposé une période de transition aux rebelles nigériens
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a démenti l'information diffusée par l'Agence France-Presse (AFP) selon laquelle le président de la Cédéao, le président nigérian Bola Tinubu, aurait proposé aux rebelles nigériens une période de transition de neuf mois.
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"Un communiqué sur la soi-disant période de transition proposée par la Cédéao au Niger a attiré l'attention de la Commission de la Cédéao", a déclaré l'AFP. Le communiqué en français, qui aurait été publié par l'AFP, est faux et doit être traité comme une fausse nouvelle", a déclaré la Cédéao dans un communiqué publié sur le réseau social X (ex-Twitter).
"L'exigence du Conseil des chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao est claire: les autorités militaires du Niger doivent immédiatement rétablir l'ordre constitutionnel en libérant et en rétablissant dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum", souligne la déclaration.
La Cédéao a proposé aux militaires nigériens une période de transition de 9 mois
Le président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le président nigérian Bola Tinubu, a offert aux rebelles du Niger une période de transition de neuf mois. Cette information a été rapportée par l'Agence France-Presse (AFP).
Les détails de la proposition ne sont pas divulgués. Dans le même temps, il a souligné que les sanctions de la Cédéao contre le Niger ne seraient pas allégées sans "ajustements positifs" de la part de l'armée, qui a pris le pouvoir dans le pays.
Auparavant, les dirigeants militaires du Niger avaient proposé une période de transition de trois ans à l'issue de laquelle les institutions constitutionnelles seraient rétablies dans le pays. La Cédéao a rejeté cette proposition. Dans le même temps, l'Algérie a publié un plan en six points visant à stabiliser la situation au Niger et à rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays. Ce plan prévoit, entre autres, une période de transition de six mois dirigée par un civil.
Les rebelles ont suspendu les organisations internationales dans les "zones d'opérations"
Le ministère de l'Intérieur du gouvernement de transition formé par les rebelles au Niger a ordonné la suspension des activités des organisations internationales et des ONG dans les "zones d'opérations militaires". C'est ce qu'a rapporté l'Agence France-Presse (AFP).
"En raison de la situation sur le plan de la sécurité et de l'état de préparation des forces armées nigériennes, le ministère informe les organisations internationales, les ONG nationales et internationales et les agences affiliées à l'ONU présentes dans le pays que toutes leurs activités et tous leurs mouvements dans les zones d'opérations sont temporairement suspendus", a déclaré le ministère dans un communiqué cité par l'AFP. Il n'est pas précisé de quelles régions du pays il s'agit.
Le 10 août, comme l'a rapporté le site ActuNiger, M. Tchiani a signé un décret formant un nouveau gouvernement de transition. Il est composé de 20 ministres, militaires et civils.
Niger: le M62 annonce un sit-in pour exiger le départ des forces françaises
Le mouvement nigérien M62, en synergie d’actions avec certaines structures religieuses et de la société civile, annonce un sit-in de trois jours à partir du 1er septembre aux alentours de la base militaire française pour exiger son départ.
''La présente sortie est consécutive à notre dernier point de presse concernant le mot d’ordre de mobilisation générale du peuple et plus particulièrement des populations de Niamey pour contraindre de manière pacifique les forces françaises à quitter notre Pays conformément à la décision des autorités qui ont dénoncé il y’a de cela un mois les accords de défense qui lient l’Etat Niger à la France'' a déclaré le coordinateur du mouvement, Abdoulaye Seydoux, donnant lecture de la déclaration. Son discours a été retransmis par la chaîne RTN.
"Aujourd’hui la seule lutte qui vaille, c’est la mobilisation générale de notre peuple pour le départ des forces françaises de notre pays comme cela a été le cas au Mali et au Burkina Faso", a-t-il lancé.
La Cédéao compte sur le soutien de l’UE pour résoudre la crise au Niger
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) espère obtenir le soutien de l’Union européenne pour la résolution de la crise au Niger, a déclaré le président de la Commission de la Cédéao Omar Touray lors d’une conférence de presse à Tolède où se déroule une rencontre informelle des chefs de la diplomatie européenne.
"Le monde est un village global. Un événement qui se déroule dans une région précise influence le monde entier. Voici pourquoi nous avons cru nécessaire de venir en Espagne afin de rencontrer nos partenaires européens pour leur expliquer quelles actions nous entreprenons et pour obtenir leur soutien", a indiqué Omar Touray.
"Des changements inconstitutionnels qui prévoient le recours à la force sont inadmissibles", a-t-il souligné.
Pour rappel, les rebelles nigériens avaient annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui dirigeait la garde présidentielle, dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum. À la mi-août, le mouvement nigérien civil M62 a accusé les autorités françaises de vouloir déclencher une guerre dans le pays et de continuer son pillage. "Le projet d’agression militaire initié du début à la fin par la France et imposé à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est une déclaration de guerre aux pays du Sahel et à certains autres États limitrophes du Niger", a indiqué le mouvement cité par l’Agence de presse nigérienne.
TASS
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