Cameroun - Education Examens: un BEPC nouveau au Cameroun
Pour la première fois, les candidats affronteront les épreuves conçues sur la base de l’approche d’enseignement par compétence rapporte CT.
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Après quatre ans d’exercice d’application, l’heure de l’évaluation a sonné. L’Approche par compétence (Apc) qui a pris effet depuis 2014, met les élèves face à leur génie. La session de juin 2018 du Brevet des études du premier cycle (Bepc) ouvre ainsi une nouvelle page, avec notamment une nouvelle formule des épreuves, qui consiste à soumettre l’apprenant aux cas pratiques de la vie courante.
«Ils sont préparés à ce système à chaque évaluation séquentielle. Sur toute épreuve, il leur est présenté un problème pratique, appelé ‘’situation- problème’’, qu’ils doivent résoudre grâce à leur propre réflexion, question de les rapprocher de leur milieu », explique Mme Aoudou, enseignant d’informatique au lycée de Ngousso Ngoulemekong à Yaoundé.
Et d’ajouter : « L’épreuve zéro qui leur a été proposée cette année est assez représentative de ce qui les attend aux examens », assure l’enseignante, qui affirme avoir pris part avec ses collègues aux programmes de recyclage.
En informatique par exemple, la « situation- problème » confronte l’apprenant à « la créativité et aux usages socioculturels du numérique », tout comme en expression écrite, qui remplace la dictée, on parle de « Corrections orthographiques », où l’élève est tenu de corriger un texte truffé de fautes.
« Il en va ainsi pour chaque matière. Les épreuves sont proposées par les enseignants, puis harmonisées au plan national. Et au cours de l’année, nous avons suivi des séminaires sur les techniques de la méthode pour accompagner les élèves et combler leurs lacunes avec efficacité », renseigne Jean Pierre Pouentoumoun, préfet des Etudes au collège St François d’Assise à Soa.
Les élèves, visiblement aguerris à cette nouvelle donne, envisagent avec sérénité les épreuves qui débutent demain. « Je ne dépends plus des cahiers. Même si les questions sont parfois difficiles à aborder, avec, cette méthode, je cherche les réponses autour de moi sans forcément restituer les cours du professeur.
C’est pour cela que le Bepc de cette année sera facile pour moi », espère Yves Tsasso, élève en classe de 3e au Collège St Francois d’Assise.
Jeanine FANKAM
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