Affaire Nourane Fotsing Cameroun: Analyse sémiotique du clash entre policier et député
Le petit doigt du policier là ne représente plus l'autorité publique dans le contexte camerounais.
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Dans la vidéo, on observe ce petit doigt depuis la voiture. Ça change tout. Le policier n'est plus ici dans le cadre de ses fonctions. C'est un voyou habillé. Si une personne dans une relation asymétrique inférieure tend ce petit doigt à tout Camerounais normal, alors il déclenchera TOUJOURS une crise d'autorité qui signifie "Tu montres ton petit doigt là à qui?" Et il est normal que dans ce genre de contexte, des paroles du genre "tu sais qui je suis" s'en suivent.
Puisqu'en effet, si le policier était dans le cadre de ses fonctions, il aurait identifié l'honorable et l'aurait laissé passer. C'est plus ou moins le protocole administratif. L'intention administrative du gouverneur ne peut pas être de bloquer la route aux honorabilités de sa circonscription. Il bloque la grande circulation justement pour faire place aux honorabilités. C'est peut-être cela qu'il faut critiquer dans le fond. Peut-être aussi que l'honorable Nourane aurait dû mettre son macaron. On ne le leur donne pas pour la décoration. C'est aussi pour que cela leur ouvre des voies fermées au grand public. Quant au policier, sa responsabilité c'est d'identifier au préalable les usagers.
Pour le reste, celles et ceux qui refusent d'admettre que la société est hiérarchisée sont dans la même camerounaiserie qu'elles ou ils prétendent critiquer. Ces gens semblent dire en effet: "Elle me dépasse avec quoi?". Ainsi va le Cameroun de Facebook où chacun est quelque chose.
Bonne journée.
Louis Marie Kakdeu
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