Cameroun - Femmes. 30 ans, le pire âge pour la peau?

Alice Elia | Glamour Samedi le 09 Avril 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A 30 ans, il paraît qu’on est plus sûre de soi, plus épanouie et finalement plus belle qu’à 20 ans. Franchement, pas sûr. Pourquoi ? D’abord parce que, physiologiquement, c’est à la trentaine qu’apparaissent les premiers signes de vieillissement qui font douter. Ensuite parce qu’en général c’est à ce moment-là qu’on construit sa vie personnelle (ou pas) et qu’on accède à des responsabilités professionnelles (ou pas), ce qui suppose une énergie considérable (ou, à défaut, un sentiment de ratage pesant). Mais surtout l’époque semble imposer aux trentenaires une série de contraintes inédites.

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"Les transformations de la société et les progrès du féminisme ont élargi le champ des possibles à l’infini, explique Nathalie Rozborski, directrice conseil international mode et beauté chez Nelly Rodi. Ce qui représente à la fois une immense victoire et… une somme d’exigences épuisantes. Les trentenaires veulent avoir toutes les casquettes : celle de la super-pro, de la jeune maman, de la meilleure copine, de la housewife accomplie, de l’amante, de la socialite… " Résultat : en multi-entreprise permanente, chacune court après un fantasme de perfection démultiplié qui ne lui laisse aucun répit. Sans compter les nouvelles normes de réactivité et de performance qui régissent l’univers professionnel. Conséquence : des niveaux de stress sur-élevés, un sentiment de fatigue abyssal, un manque chronique de sommeil, et, à force, une sensation de vieillissement accéléré.
 
"Il n’est pas dit qu’elles vieillissent plus vite, tempère la dermatologue Nadine Pomarède. En revanche, ce qui est sûr, c’est qu’elles se préoccupent du vieillissement de plus en plus tôt, dès 25 ans. Carrière, enfants, soirées… Elles veulent tout, mais il ne faut surtout pas que leur visage accuse le coup. Leur investissement sur la peau (dans tous les sens du terme) est énorme. C’est devenu à leurs yeux une condition de réussite professionnelle et sociale." Evidemment, le fait que l’époque soit dominée par des modèles de réussite précoce n’incite pas à la patience. D’où, peut-être, une intolérance accrue à tout signe de faiblesse cutanée. Au premier rang des inculpés :
 
le stress (53 %), la fatigue (59 %) et la pollution (35 %)*, mais aussi une persistance désespérante de l’acné. Parades cosmétiques et bonnes habitudes à prendre : voici comment les neutraliser.
* Etude Clarins menée sur plus de 1500 femmes de 30 à 39 ansdans le monde.
 
Stress : l’usure en accéléré
 
Quelles conséquences pour la peau?
"On a découvert le rôle capital de la corticolibérine ou CRH, précurseur de l’hormone du stress. Produite en excès, elle augmente la fabrication des enzymes de dégradation de la peau et diminue la synthèse du collagène et de l’élastine" explique Marie-Hélène Lair, directrice de la communication scientifique Clarins. Ce qui accélère la formation des premières rides et, à terme, la perte de fermeté. Avec les agressions du quotidien, les cellules subissent également un stress oxydatif qui entraîne une cascade de phénomènes inflammatoires.
A la clé : déshydratation, sensibilité accrue et teint terne.
 
La solution cosmétique
Miser sur des antioxydants pour créer un effet bouclier contre les agressions, des actifs hydratants (acide hyaluronique) qui repulpent la peau, des ingrédients nourrissants (glycérine) qui protègent le film hydrolipidique, des peptides qui relancent la production de collagène.
 
Le geste bonus
Dès qu’on se sent submergée, adopter ce que l’on appelle une "power position". La psychologue d’Harvard Amy Cuddy a démontré que certaines postures connotant l’assurance diminuaient instantanément la production de cortisol.
En voici deux :
1/ Se tenir debout, les mains appuyées sur une table, écartées de la largeur des épaules ;
2/ Assise en arrière, mettre les pieds sur le bureau et les mains croisées derrière la nuque (un peu plus difficile en fonction du contexte, mais une minute suffit !).
 
Et de l’acné, en plus ?! Est-ce le stress, l’alimentation… ?
"45 % des femmes adultes ont de l’acné !", constate la dermatologue Nadine Pomarède. Signes particuliers : des lésions majoritairement microkystiques, localisées sur le bas du visage et le cou. Problème : comme on supporte encore moins bien d’avoir des boutons à 35 ans qu’à l’adolescence, on a tendance à beaucoup triturer la peau, qui, pour ne rien arranger, cicatrise moins vite. L’ordonnance de la dermato pour des résultats visibles et rapides : associer aux traitements locaux et oraux des séances de LEDs bleues (pour dégommer les bactéries) et rouges (pour activer la régénération), couplées à des peelings superficiels.
 
Fatigue : teint terne et rides précoces
 
Quelles conséquences pour la peau?
Une étude menée par l’University Hospitals Case Medical Center de Cleveland avec Estée Lauder a montré que les femmes dormant moins de cinq heures par nuit paraissaient quatre à cinq ans de plus que celles qui dorment sept heures. "C’est la nuit qu’est produite la mélatonine, l’hormone de l’alternance veille/sommeil, qui est un puissant antioxydant, appuie Marie-Hélène Lair. Moins on dort (ou plus la qualité du sommeil est mauvaise), plus sa sécrétion est perturbée." Résultat : toutes les fonctions de réparation s’opèrent moins bien, provoquant une altération des membranes, voire du noyau des cellules. Au réveil, les traits sont tirés, le teint terne et les ridules plus marquées. A terme, l’ensemble des signes de vieillissement est accentué.
 
La solution cosmétique
Faire le plein d’ingrédients apaisants (extraits végétaux), réparateurs (notamment levures et bactéries) et revitalisants (acides aminés) pour encourager la régénération de la peau. Et évidemment hydrater, hydrater, hydrater.
 
Le geste bonus : un automassage pour désamorcer les tensions.
La masseuse Odile Vilain (34, rue Tronchet, 75009, 01 40 07 12 78) donne le mode d’emploi pour décrisper les traits. Effectuer pendant 10 secondes des mouvements circulaires, les doigts à plat sur l’articulation des mâchoires (près des tempes). Puis pincer de gros morceaux de joues entre le pouce et l’index recroquevillé pour réactiver la microcirculation. "Et le week-end, si vous sentez, après vous être levée, que vous pourriez vous rendormir, n’hésitez pas ! Même bref, ce second sommeil paradoxal fait une grosse différence."
 
Pollution : L’oxydation accrue
 
Quelles conséquences pour la peau?
Pour 35 % des trentenaires, ce serait un des principaux facteurs de vieillissement (étude Clarins). Hélas, elles ont raison ! "Les gaz et les oxydes se fixent sur le film hydrolipidique et dégradent le ciment intercellulaire, ce qui accentue la déshydratation et la sensibilité de la peau. Quant aux hydrocarbures, on a découvert qu’ils activaient les récepteurs déclencheurs de la production de mélanine et donc la production de taches", décrypte Lionel de Benetti, ingénieur cosmétologue et consultant Kiehl’s.
 
La solution cosmétique
Un soin de jour contenant des antioxydants, bien sûr (extraits d’agrumes, vitamine E…). Et, idéalement, en complément : un masque spécifique, qu’on utilise deux à trois fois par semaine. "L’intérêt réside dans sa texture plus épaisse, dont l’effet occlusif favorise la pénétration des actifs", précise Lionel de Benetti.
 
Le geste bonus
Une fois par jour, opérer un mini-drainage du visage pour encourager l’évacuation des toxines. "Réaliser des pressions douces avec la pulpe de l’index, du coin interne de l’œil vers la tempe, sous l’oreille et jusqu’à la clavicule pour dégriser le teint", recommande Odile Vilain.

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