Cameroun - Politique. Cameroun,Remaniement: Voici les potentiels ministres

Jean Calvin Ovono | La Météo Jeudi le 16 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon nos sources généralement bonnes, sauf changement de dernière minute, un remaniement ministériel est prévu avant fin janvier 2011.

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On parle également de la taille du gouvernement  qui pourrait subir une profonde mutation après la présidentielle de 2011. Des noms circulent… Décryptage. Le remaniement ministériel refait parler de lui. La polémique enfle et ravive les débats. Les faits et gestes du président de la République passent davantage au peigne fin. Le moindre sourire ou froncement de visage est diversement interprété. Ses audiences sont suivies avec la plus grande attention. Dans les salons huppés et chaumières de la capitale, l'on s'accorde sur un fait : ''Le chef de l'Etat s'apprête à réajuster son équipe''. Une source introduite dans les arcanes du pouvoir indique à cet effet : '' Le remaniement ministériel est inévitable, c'est une question de temps''. Selon notre informateur, Paul Biya cogite sur une nouvelle équipe qui va l'accompagner jusqu'en octobre 2011, date à laquelle se tient en principe l'élection présidentielle. Il précise : ''Le gouvernement qu'il compte mettre en place sera très politique. La plupart des ministres qui ont respecté leur feuille de route et qui peuvent par ailleurs mobiliser les foules seront maintenus. Ceux qui en ont été incapables et qui traînent des dossiers sales seront remerciés et mises à la disposition de la justice. Eux-mêmes, ils le savent''.

Pour un analyste politique interrogé par La Météo : ''Il n'est pas question de chambouler le système politique gouvernant actuel. Cela pourrait créer des mécontentements pas du tout avantageux pour le parti au pouvoir.  Il s'agit donc de procéder à un savant dosage qui a pour principal objectif de resserrer les rangs autour du président candidat…'' La montagne risque donc d'accoucher d'une souris

Bien des barons du régime garderont certainement leur poste. En fin stratège, le ''sphinx'', pourra à l'observation, opter pour le statut quo à certains postes. Le Premier ministre, malgré sa peine visible à discipliner ses troupes et à faire appliquer les feuilles de route de chacun de ses ministres, pourra être momentanément reconduit jusqu'en octobre 2011. Pourraient également bénéficier de la confiance du chef de l'Etat, à défaut d'être mutés ailleurs, Amadou Ali et Laurent Marie Esso. Le vice-Premier ministre, minis-tre de la Justice Garde des sceaux et son beau-frère le ministre d'Etat secrétaire général à la Présidence ne sont jamais sortis du gouvernement, respectivement depuis 1983 et 1984. Est-ce en ce moment que le prince va se débarrasser de ces deux fidèles qui comptent parmi les plus loyaux ? L'on a voulu manipuler l'opinion à un moment en faisant croire que c'est Amadou Ali, à travers l'opération épervier, qui veut exterminer les Beti pour se positionner dans la succession de Biya. Aujourd'hui, le mensonge a été découvert et tout laisse croire que les Beti eux-mêmes sont les bourreaux de leurs propres frères. Et non Amadou Ali. Pour Laurent Marie Esso, l'on a voulu en faire autant en lui collant gratuitement la responsabilité du décès dans des conditions regrettables, du regretté confrère Bibi Ngota. Votre journal a démontré que le ministre d'Etat n'y était pour rien.

Marafa Amidou Yaya, qui n'aurait rien avoir avec l'affaire Albatros, malgré les intrigues qui se tissent de fil en blanc contre lui, pourra conserver son poste, ou alors être muté. C'est aussi un fidèle parmi les fidèles. Au début des années 90,  alors que tout le Septentrion ou presque avait déjà tourné le dos à Paul Biya, l'ingénieur en pétrochimie, était avec Sali Dahirou et Tikela Kémone, les rares soutiens de Paul Biya dans cette partie du pays. C'est aussi grâce à lui, et dans une moindre mesure Mme Haman Adama et autre Lionel Todou, que Paul Biya est resté debout dans le Nord. Le chef de l'Etat va-t-il se séparer maintenant, pour des simples intrigues de quartier, d'un fidèle, loyale et non moins bosseur qu'est Marafa Hamidou Yaya? René Emmanuel Sadi, c'est actuellement le seul, qui pourrait et avec raison, se bomber le torse d'avoir été proche collaborateur des deux chefs d'Etat qui se sont succédés au Cameroun. L'ancien ministre secrétaire général adjoint de la présidence de la République est depuis le 30 juin 2009, ministre chargé de mission à la présidence. Né à Maroua en 1944, le successeur de Joseph Charles Doumba au comité central du parti au pouvoir s'en tire plutôt bien. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est apparemment le seul parti discipliné, organisé et prêt à affronter n'importe quelle bataille électorale actuellement. Le parti de Paul Biya reçoit les démissionnaires des autres formations politiques au quotidien. Un tract a désespérément tenté de ternir l'image de l'homme du grand Mbam il y a peu. Mais rapidement, La Météo a recoupé les faits, et il s'est avéré que ce n'était que du bluff.  René Emmanuel Sadi est également de tous les voyages du prince, tant à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. C'est donc sans grande surprise que bien des observateurs avertis soutiennent mordicus que le chef de l'Etat lui renouvellera sa confiance.

Martin Belinga Eboutou quant à lui, est considéré aujourd'hui par bien de Camerounais comme un notable, mieux un sage aux côtés du président de la République. Parce qu'il empêche à certains pilleurs de tourner tout le monde dans la farine comme ils en ont l'habitude, on le juge aujourd'hui de méchant alors que l'homme serait tout le contraire. Le Cameroun, l'Afrique et le monde n'ont jamais oublié que le Dcc aura été aux cotés de Paul Biya, au four et au moulin, dans la réussite des festivités marquant la première phase des cinquantenaires de l'indépendance du Cameroun en mai dernier. Avec notamment ''Africa 21'' dont le succès et la pertinence des thèmes soulevés ont largement dépassé les frontières nationales. Après les décès de Cherel Albert Mva et Ferdinand Léopold Oyono, l'homme est resté l'un des rares confidents du prince. Tout porte à croire qu'il y restera.
 

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