Cameroun - Politique. Cameroun : Des numéros de téléphone de ministres dans la presse

Christophe Mvondo | La Nouvelle Expression Mercredi le 10 Aout 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils ont été publiés hier par deux hebdomadaires de la place. Tous ceux qui ont lu L’Anecdote et La Nouvelle dans leur livraison de ce lundi peuvent déjà appeler Alain Edgard Mebe Ngo’o, Ama Tutu Muna, Louis Yinda, Lucien Wantou Siantou, et Emmanuel Edou sur leur téléphone portable. Et pour cause, leurs numéros de téléphones ont été publiés par les deux hebdomadaires.

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Les deux canards  paraissant à Yaoundé ont publié simultanément  et en exclusivité, des sms privées d’Yves Michel Fotso entre le mois de mai et le mois de juin 2011. Les sms sont adressés à de hautes personnalités de la République dont  trois ministres et un directeur général en poste.La Nouvelle et L’Anecdote, ont dans le même sillage publié les numéros de téléphone portable desdits membres du gouvernement ainsi  que les contenus des messages sms.

Ce qui ressort de tout cela  c’est que Yves Miche Fotso continue de gérer un certain nombre de dossiers  notamment la CBC et reste en contact avec sa famille, ses amis et connaissances. Nos confrères voient d’un mauvais œil les contacts qu’Yves Michel Fotso entretient avec les membres du gouvernement. Ils y voient des manœuvres  orchestrées par ces hauts commis de l’Etat pour libérer ceux que L’Anecdote appelle les « ennemis du régime ».

Et pourtant, les messages publiés par les deux journaux ont tout de messages ordinaires que tout camerounais peut envoyer à ses contacts. Il y transparaît des problèmes de famille, des contacts de proches et d’amis, des gens à voir pour lui ; etc. Dépourvu des entrées de nos confrères,  il est difficile de dénoter dans ces messages, des velléités de déstabilisation du régime de Yaoundé comme semblent l’affirmer l’Anecdote et La Nouvelle.

Préoccupation

Les deux journaux ont publié les  mêmes informations, les mêmes sms « en exclusivité » comme dans s’ils partageaient une même salle de rédaction.

La question essentielle qui se pose est de savoir si un prisonnier est autorisé à avoir un téléphone portable qu’il utilise à volonté dans sa cellule. Si la réponse est affirmative, on ne devrait pas s’étonner qu’Yves Michel Fotso parle, écrive ou communique avec ses contacts à l’extérieur. Il reste maintenant à prouver que ces sms représentent une menace pour la stabilité du pays.

L’autre préoccupation est de savoir comment des sms privés ont-ils pu se retrouver dans les salles de rédaction. Les détenus possédant un téléphone portable sont certainement sur écoute sous le contrôle des experts en matière de sécurité. Et quand la sécurité de l’Etat est menacée, les salles de rédaction sont-elles les meilleurs endroits où la riposte devrait s’organiser ?

La divulgation des numéros de téléphone portable de hautes personnalités du pays cadre-t-elle avec les exigences de la déontologie journalistique ou des méthodes des services de renseignement ?

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