Cameroun - Environnement. Cameroun - Union Européenne: un système de traçabilité unique au monde pour l’exploitation forestière

237online Vendredi le 09 Novembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Cameroun et l’Union Européenne se sont engagés à lutter contre l’exploitation forestière illégale. Cette volonté commune a été matérialisée par la signature de l’accord de partenariat volontaire APV FLEGT le 6 octobre 2010. Avec son entrée en vigueur en 2013, seuls le bois et les produits dérivés du bois légalement obtenus et portant l’autorisation Flegt, seront autorisés sur le sol des pays de l’Union européenne. Pour s’assurer de la

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légalité du bois qui sortira désormais de son territoire, le Cameroun a élaboré un système de vérification de la légalité. Eclairage du Dr André Bena, Directeur technique du projet "Système de traçabilité du bois du Cameroun"

Qu’est-ce que le système de traçabilité du bois (STBC) ?

Il est constitué d’un ensemble de procédures qui assurent la traçabilité de la chaine d’approvisionnement du bois, du lieu d’exploitation en forêt au lieu d’exportation. Le suivi est effectué grâce à un système informatique, accessible par internet dans le monde entier.

Qu’apporte ce système ?

Le système de traçabilité va permettre au Cameroun de mettre en place un dispositif de statistique sur l’exploitation forestière. Le système de contrôle encore en vigueur est basé sur un contrôle documentaire à certains points. Le nouveau système changera les pratiques courantes dans la mesure où le recollement sera fait automatiquement. Il permettra de mettre en place un dispositif de statistique de toute l’exploitation forestière, mais aussi un ensemble de rapports sur les évolutions de l’exploitation forestière et sur le retour sur l’investissement.

A quelle phase en êtes-vous aujourd’hui ?

Le projet a été divisé en deux échéances. La première consistait à mettre en place une phase pilote qui permettrait de tester le système sur un échantillon d’espace, d’environnement et d’opérateurs afin de l’extrapoler sur toute l’étendue du Cameroun.

Les tests ont été menés avec le concours de trois sociétés, Pallisco, la Société d’exploitation forestière des bois du Cameroun et la Société de transformation du bois de la Kadey. Qu’est ce qui a guidé ce choix?

Le choix était basé sur des critères jugés utiles par le Ministère des forêts : le volume budgétaire de la société, son organisation, son niveau de technicité. Il fallait aussi couvrir les types de permis qu’on trouve sur le territoire camerounais dans l’exploitation forestière : les concessions forestières, les forêts communales, les forêts communautaires, les permis spéciaux et les autorisations. Nous avons choisi les sociétés par mode d’exploitation. Et nous sommes arrivés à cinq sociétés au total. Mais, après le démarrage de la phase pilote, le budget qui avait été alloué à cette phase n’étant pas assez étoffé pour couvrir toute cette période, nous avons été obligés de réduire le nombre à trois sociétés.

La mise en place se déroule comme prévu ?

Ce projet s’applique dans des régions retirées du pays. Souvent, les départements, les délégations départementales et régionales ne sont pas dotées d’infrastructures techniques adéquates. Nous faisons face à des problèmes d’infrastructures et d’organisation. Les responsables n’ont pas l’habitude de gérer ce genre de projet ; il y a souvent nécessité d’une mise à niveau. Il y a aussi un problème de motivation. Il faut vraiment être motivé pour pouvoir assumer une responsabilité aussi lourde. .

Nous l’avons déjà testée sur trois grands opérateurs et allons le poursuivre chez les petits opérateurs, dans le cadre des forêts communales suivi par les forêts communautaires. D’ici la fin de l’année, on aura couvert ces modes d’exploitation. Le ministère des Forêts a mis en place, au niveau des délégations régionales et départementales des points de collecte d’information pour venir en aide aux petits exploitants qui ne sont pas capables de mettre en place un système de traçabilité. .

Quel rôle joue le STBC dans l’atteinte des objectifs de l’APV Flegt ?

Le STBC est le socle de la délivrance des autorisations flegt. Il intervient tout le long du processus, depuis l’inventaire en forêt, en passant par les permis d’exploitation annuelle, en prenant en compte les opérations en forêt qui consistent à l’abattage jusqu’au point d’exportation du bois. Le Cameroun sera le premier pays au monde à mettre en œuvre cette version du système de traçabilité du bois qui pourra être opérationnel en mars 2013.

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