Cameroun - Energie. En Corée du Sud, le scandale des diamants du Cameroun prend de l'ampleur
Plusieurs hauts fonctionnaires sud-coréens ainsi que les responsables de l’entreprise CNK International font l’objet d’une enquête très médiatisée.
ADS
Ils sont accusés d’avoir volontairement surévalué la valeur du gisement de la mine diamants de Mobilong, au Cameroun dans le but de réaliser des bénéfices colossaux en bourse.
Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
L’affaire commence en décembre 2010. L’entreprise sud-coréenne CNK international décroche les droits d’exploitation d’une mine de diamants au Cameroun. Le gouvernement sud-coréen, euphorique, estime alors la valeur du gisement à 420 millions de carats(*), soit 2,5 fois le montant total de la production mondiale en 2007.
Séoul parle de « succès de sa diplomatie des ressources naturelles » et la valeur des actions de CNK est multipliée par 4,6 en 16 jours. Hélas, très vite, les doutes s’accumulent quant à la richesse réelle des mines de Mobilong. De nombreux fonctionnaires sud-coréens sont suspectés d’en avoir tiré un profit personnel.
Le 17 janvier 2012, Séoul a réagi en suspendant Kim Eun-sok, son ambassadeur pour les ressources naturelles, accusé d’avoir joué un rôle actif dans cette surévaluation frauduleuse. Des membres de sa famille avaient acheté des actions CNK avant l’annonce de l’accord, réalisant ainsi d’immenses bénéfices. Hier, c’est au tour du patron de l’entreprise d’être poursuivi : l’opération lui aurait rapporté 55 millions d’euros.
Les procureurs sud-coréens ont promis de convoquer d’autres suspects très haut placés dans les jours qui viennent, parmi lesquels un ancien vice-ministre.
ADS
ADS
ADS
ADS