Ukraine. Le sort du continent européen se joue à Minsk

Ria Novosti Mardi le 10 Février 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Qualifiées par le président Hollande « d'une des dernières chances », les négociations sur la situation en Ukraine doivent reprendre à Minsk le 11 février dans « le format Normandie », c'est-à-dire en présence des chefs d'Etat de la Russie, de l'Ukraine, de l'Allemagne et de la France. En se rendant à Moscou vendredi dernier, François Hollande n'a pas eu peur de mots et déclaré haut et fort qu'il était indispensable de trouver « un accord durable de paix » afin d'éviter la guerre qui est le seul scénario possible au cas où le dialogue n'aboutit pas à une issue positive. Les termes employés par le président français portent à croire que les leadeurs européens commencent à se rendre compte de l'ampleur de la menace à laquelle est exposé aujourd'hui le continent européen, tandis que les peuples y habitant n'y sont apparemment pas du tout intéressés.

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En se rendant à Moscou vendredi dernier, François Hollande n'a pas eu peur de mots et déclaré haut et fort qu'il était indispensable de trouver « un accord durable de paix » afin d'éviter la guerre qui est le seul scénario possible au cas où le dialogue n'aboutit pas à une issue positive. Les termes employés par le président français portent à croire que les leadeurs européens commencent à se rendre compte de l'ampleur de la menace à laquelle est exposé aujourd'hui le continent européen, tandis que les peuples y habitant n'y sont apparemment pas du tout intéressés.

Général Jean-Bernard Pinatel, expert reconnu des questions géopolitique, auteur du livre « Russie. Alliance vitale » est persuadé que le conflit ukrainien ne profite qu'aux Etats-Unis. « Le risque aujourd'hui c'est qu'on pousse au trop loin les choses. Et c'est pour cela que je salue le déplacement de Hollande et Merkel à Kiev et à Moscou pour essayer de ramener tout le monde autour de la table de négociation et éviter qu'en Europe s'installe un climat de guerre froide qui ferait certainement l'affaire des USA. Mais cela pénaliserait le développement économique de l'Europe et de la Russie et donc le bien-être de tous nos citoyens ».

Le Maïdan, contrairement à ce qu'on enseigne aux Européens, « ne s'est pas fait contre le président V. Ianoukovytch simplement par les Ukrainiens eux-mêmes » mais « depuis longtemps les USA voulaient rattacher l'Ukraine à l'Europe et donc à l'Otan », ce qui est considéré par beaucoup comme un casus belli pour la Russie.

Eh oui, tout au long du conflit ukrainien, les USA ne cessent de chercher la petite bête à la Russie en la menaçant. En la menaçant tantôt des sanctions économiques dont ils étaient l'initiateur, tantôt des promesses de fournir à Kiev une aide militaire ce qui est en train d'être réalisé. Là tout est clair.

Mais il y a un autre acteur de la tragédie qui se déroule en Ukraine. C'est évidemment l'Union européenne qui en l'absence de la politique de défense commune, faisant partie de l'Otan n'ose pas contredire les States. Mais jusqu'où irait l'Europe dans son envie de plaire aux Américains? Se peut-il qu'elle accepte d'être impliquée dans une guerre dont l'écho retentira aussitôt sur son propre sol?

« Il n'y a pas de point de non-retour, affirme Général Pinatel, parce que je crois que la Russie, l'Ukraine et l'Europe n'ont absolument pas intérêt à installer un climat de guerre froide qui pourrait basculer, d'ailleurs, vers un climat de guerre chaude. Il n'y a pas de stade de non-retour parce que l'Ukraine a besoin de l'aide de l'Europe et de l'aide de la Russie pour survivre économiquement.

En saluant la démarche de la chancelière Merkel et du président Hollande qui ont rencontré les chefs d'Etat ukrainien et russe la semaine dernière, Jean-Bernard Pinatel propose un modèle qui pourrait servir d'exemple aux Ukrainiens.

 

« Il faut en arriver à une forme qu'on connaît aujourd'hui en Espagne où les provinces Basques et les provinces de Catalogne ont une large autonomie par rapport au gouvernement central. Au Pays basque, avec tout ce qui s'est passé avec l'ETA, aujourd'hui il n'y a pas une armée basque mais il y a une police basque, les impôts sont levés par les Basques. Tout cela est un modèle qu'il faut promouvoir en Ukraine parce qu'on ne peut pas sortir de ce conflit sans une large autonomie des provinces sud russophones », assure M. Pinatel.

 

D'après certaines informations, le plan de paix discuté par le duo Merkel-Hollande supposerait une plus large autonomie des régions de l'Est de l'Ukraine. Il se base sur la ligne de front actuelle, et prévoit, selon François Hollande qui s'est exprimé sur France 2, une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne. Les Républiques de Donetsk et de Lougansk ont déjà envoyé leurs représentants à la capitale biélorusse. Vladimir Poutine, qui a fait savoir récemment que la Russie "ne comptait faire la guerre à personne", lui aussi s'apprête à quitter Moscou pour ne pas rater « la dernière chance » de mettre fin à la crise ukrainienne. Reste à savoir si les chefs d'Etats européens sont vraiment intéressés à en finir avec le drame ukrainien. 

Néanmoins les doutes persistent vu que l'UE choisit à nouveau de faire pression sur la Russie en sortant un nouveau lot de sanctions.


Ukraine: confier à l'OSCE la création d'une zone démilitarisée

 

 

La Russie invite l'OSCE à contrôler la création d'une zone démilitarisée dans le sud-est de l'Ukraine.

La France, l'Allemagne et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) veulent que la Russie se charge de contrôler le retrait des armements lourds et la mise en place d'une zone démilitarisée dans le sud-est de l'Ukraine, a annoncé mardi à l'agence Sputnik une source diplomatique proche des négociations.  

 

Moscou estime pour sa part que cette mission doit être confiée à l'OSCE, a indiqué l'interlocuteur de l'agence.  

 "L'Allemagne, la France et l'OSCE se sont mises d'accord pour exiger que la Russie se charge de régler le conflit en Ukraine. Elles veulent notamment que Moscou contrôle de retrait des armements lourds et la création d'une zone démilitarisée. La Russie estime, quant à elle, que cette tâche doit être confiée à l'OSCE", a indiqué le diplomate. 

 

Les dirigeants des pays faisant partie du "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne) ont convenu de se réunir mercredi à Minsk pour mettre au point un accord censé régler le conflit dans le Donbass.


"Format Normandie": la tenue d'une rencontre n'est pas encore le règlement

 

Il serait possible mercredi à Minsk de faire un premier pas vers la paix en Ukraine.

La tenue à Minsk d'une rencontre au "format Normandie" ne signifie pas encore le règlement de la crise, la situation dans le Donbass demeurant toujours très instable, a prévenu mardi le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier.

"J'espère qu'il n'y aura pas de regain de violences dans les heures qui viennent, ce qui pourrait remettre en question la tenue de la rencontre à Minsk", a déclaré le ministre.

Et d'ajouter qu'il serait sans doute possible mercredi de faire un premier pas vers une trêve.

 

Les dirigeants des pays faisant partie du "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne) ont convenu de se réunir mercredi à Minsk pour mettre au point un accord censé régler le conflit dans le Donbass.

 

Kiev mène depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure pour réprimer les indépendantistes du sud-est de l'Ukraine. Les hostilités entre forces gouvernementales et indépendantistes du Donbass ont déjà fait, selon le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, 5.486 morts, dont 59 enfants, Selon le même document, le nombre de blessés a atteint 12.972 personnes depuis le début du conflit, dont 153 enfants. Dans le même temps, 978.482 personnes ont dû quitter leurs foyers pour fuir les combats.


Minsk: Mogherini appelle le "quartet de Normandie" à ne pas rater la chance 

 

La chance offerte mercredi 11 février par les négociations de Minsk au "format Normandie" n'est pas à rater.

On ne doit en aucun cas rater la chance qu'offrent les négociations de Minsk au "format Normandie", et l'UE ne cessera de soutenir les efforts diplomatiques qui tendent à désamorcer la crise en Ukraine, a indiqué mardi la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

"(Les négociations de) demain, c'est une chance, il ne s'agit guère d'une certitude, mais d'une chance à ne pas rater au nom des personnes qui perdent leurs vies, au nom des principes du droit international, de la souveraineté de l'Etat et de la sauvegarde de la paix en Europe", a déclaré Mme Mogherini devant les députés au Parlement européen.

 

Et de rappeler que l'Union européenne avait reporté l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions contre des personnalités russes et des "séparatistes" afin de donner une chance aux efforts en cours pour ramener la paix en Ukraine. 

"Afin de laisser de la marge aux efforts diplomatiques (…), nous avons décidé de suspendre l'entrée en vigueur des sanctions jusqu'au 16 février", a expliqué auparavant la diplomate.

Les dirigeants des pays faisant partie du "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne) ont convenu de se réunir mercredi à Minsk pour mettre au point un accord censé régler le conflit dans le Donbass. 

 

Kiev mène depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure pour réprimer les indépendantistes du sud-est de l'Ukraine. Les hostilités entre forces gouvernementales et indépendantistes du Donbass ont déjà fait, selon le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, 5.486 morts, dont 59 enfants, Selon le même document, le nombre de blessés a atteint 12.972 personnes depuis le début du conflit, dont 153 enfants. Dans le même temps, 978.482 personnes ont dû quitter leurs foyers pour fuir les combats.


Armes à bord des avions: la Russie pas tenue d'informer l'Occident

 

Selon Vladimir Vinokourov, vice-président de la Ligue des diplomates de guerre, Moscou n'est pas obligé d'informer l'Occident de la présence d'armes à bord de ses avions stratégiques lors des patrouilles.

La Russie n'est pas obligée d'informer l'Occident de la présence d'armes à bord de ses avions lance-missiles stratégiques lors des vols de patrouille, a déclaré mardi à Moscou Vladimir Vinokourov, docteur en histoire et vice-président de l'ONG russe Ligue des diplomates de guerre.

 

"Je suis un partisan de la "diplomatie de la force" dont ces vols sont un exemple. Aujourd'hui, la diplomatie ne suffit pas. Et nous ne sommes pas obligés de rendre des comptes sur la présence ou l'absence d'armes à bord de nos avions", a indiqué le diplomate à RIA Novosti.

"Notre aviation stratégique ou à long rayon d'action effectue tous ses vols en stricte conformité aux normes internationales. Ces vols font partie du programme d'entraînement des pilotes. Mais l'Europe et les Etats-Unis l'ont oublié après la chute de l'URSS", a-t-il ajouté.

Le ministère russe de la Défense a annoncé le 29 janvier que deux bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95MS avaient effectué un vol de patrouille de 19 heures au-dessus des eaux neutres dans le nord de l'Atlantique. Le journal britannique The Daily Express a plus tard affirmé que l'un des bombardiers Tu-95MS était équipé d'un missile nucléaire. Le journal a toutefois précisé que le missile n'était pas en position de combat. L'épisode en question a donné lieu à un vaste battage médiatique en Occident. 

 

Selon un responsable du ministère russe de la Défense, les avions militaires russes ne sont pas armés lorsqu'ils survolent les eaux neutres.


National Interest : la Russie reste la première puissance militaire en Europe

 

La Russie possède le plus grand potentiel nucléaire en Europe. Son armée est la plus nombreuse et bien formée. En plus, elle appartient à des pays peu nombreux dont le complexe militaro-induestriel subvient entièrement aux besoins de leur armée.

Quatre armées puissantes existent pour l'heure en Europe et la Russie se trouve en tête de ce classement, écrit l'analyste militaire américain Dave Majumdar dans la revue analytique The National Interest.

A l'époque les puissances européennes dominaient dans le monde, mais après les deux guerres mondiales personne ne pouvait être comparée aux Etats-Unis et à l'Union soviétique en termes de puissance militaire. L'auteur signale cependant qu'après la fin de la guerre froide les « muscles militaires » de plusieurs pays européens se sont atrophiés suite à la disparition de la menace soviétique.

L'armée russe possède des milliers d'ogives nucléaires stratégiques et tactiques. Ce seul fait place la Russie sur le podium des puissances les plus importantes du globe.

 

L'expert ajoute que la Russie est un des pays européens peu nombreux qui développe et produit en toute indépendance les équipements et les armements pour ses forces armées depuis les sous-marins jusqu'aux uniformes militaires en passant par les missiles balistiques, les moteurs à réaction et les satellites.

 

Selon Dave Majumdar, les effectifs militaires nombreux et bien entraînés constituent un autre avantage important de la Russie par rapport à ses voisins. Il estime que la deuxième puissance militaire, la France, dispose d'une armée des plus efficaces en Europe. L'armée française est dotée de sous-marins armés de missiles balistiques et d'ogives fabriqués en France. L'armée française a de gros effectifs et un bon équipement technique qui a fait ses preuves en Afghanistan et au Mali.

 

La troisième place est réservée aux forces armées de la Grande-Bretagne qui sont actuellement une ombre de leur grandeur d'antan.

 

La Grande-Bretagne conserve son arsenal nucléaire, mais les missiles lui sont livrés par les Etats-Unis et elle dépend entièrement vis-à-vis de ces derniers eu égard aux essais de nouveaux types d'armes nucléaires pour ses forces armées.

 

L'industrie aérospatiale britannique est tombée dans l'oubli. La Grande-Bretagne achète la part léonine des équipements militaires aux Etats-Unis et à d'autres pays européens.

 

A l'heure actuelle la Grande-Bretagne possède une flotte composée de 19 bâtiments de surface, de quatre sous-marins embarquant des missiles balistiques et de six sous-marins d'attaque. Son armée est aussi bien entraînée et bien équipée.

 

L'Allemagne arrive en dernière position du classement des géants militaires de l'Europe. Après la défaite dans la Seconde guerre mondiale elle restait longtemps divisée en deux parties: capitaliste et communiste. Après la réunification et la fin de la guerre froide, l'Allemagne a réduit son potentiel militaire au minimum.

 

Néanmoins, elle possède un puissant potentiel militaro-industriel et construit les chars Leopard 3, classés parmi les meilleurs au monde.

 

La branche aérospatiale allemande, la meilleure pendant la Seconde guerre mondiale, est actuellement en déclin.

 

Les troupes allemandes ont beau être formées et équipées d'une manière excellente, les Allemands participent à contre coeur, pour des raisons compréhensibles, à des opérations militaires à l'étranger, bien qu'ils aient été engagés dans plusieurs campagnes en Afghanistan.

Dave Majumdar, The National Interest.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.


Al-Sissi: trouver une solution politique à la crise syrienne

 

Les groupes extrémistes opérant en Syrie constituent une menace pour l'ensemble du Proche-Orient, mais le conflit syrien ne peut pas être réglé par les armes, estime le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

La crise en Syrie doit être réglée par la voie négociée dans le respect de l'intégrité territoriale du pays, a déclaré mardi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi dans une interview au directeur général de l'agence internationale Rossiya Segodnia, Dmitri Kisselev.

"Il est très important que le règlement de cette crise revête un caractère politique et non militaire. Il faut respecter l'intégrité du territoire syrien, car un morcellement de ce pays ferait peser une véritable menace sur la stabilité et la sécurité de la région et ce, pendant de nombreuses années à venir",  a affirmé le chef de l'Etat égyptien.

Selon lui, le conflit en Syrie constitue un danger pour l'ensemble du Proche-Orient.

 

"Force est de constater qu'un grand nombre d'éléments terroristes et extrémistes opèrent actuellement sur le territoire syrien. Si ces éléments échappent au contrôle, ils finiront par franchir les frontières de la Syrie. Pour pouvoir bloquer ce scénario, nous devons appliquer certains principes immuables", a indiqué Abdel Fattah al-Sissi.

 

 

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